L'UE ouvre des enquêtes contre Apple pour des pratiques anticoncurrentielles

Plusieurs plaintes ont été déposées contre Apple, notamment de Spotify.
Plusieurs plaintes ont été déposées contre Apple, notamment de Spotify. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP
Après la plainte de Spotify et d'un distributeur de livres électroniques, la Commission européenne a annoncé mardi l'ouverture de plusieurs enquêtes contre Apple, soupçonnées de pratiques anticoncurrentielles dans différents domaines. Le géant américain juge ces "plaintes infondées".

La Commission européenne a annoncé mardi l'ouverture de plusieurs enquêtes contre le géant américain Apple qu'elle soupçonne de pratiques anticoncurrentielles dans différents domaines. Apple a déjà écopé d'une amende de 1,1 milliard d'euros en France en mars.

Spotify accuse Apple d'abus de position dominante

La première enquête fait suite à une plainte du suédois Spotify, qui accuse Apple d'abuser de sa position dominante sur le marché de la musique en ligne. Bruxelles mentionne également la plainte d'un distributeur de livres électroniques/livres audio, mécontent des règles des applications de l'App Store. L'exécutif européen ne nomme toutefois pas cette entreprise, qui selon le quotidien britannique Financial Times serait Kobo, filiale de livres électroniques du japonais Rakuten.
La seconde concerne le comportement du géant américain avec son service de paiement Apple Pay.

"Plaintes infondées"

Le géant américain a aussitôt réagi dans un communiqué: "Il est décevant que la Commission européenne avance des plaintes infondées de la part d'une poignée d'entreprises qui veulent simplement profiter de la situation sans payer, ni jouer selon les mêmes règles que le reste du monde".
"Nous ne pensons pas que ce soit juste - nous voulons maintenir des conditions de concurrence équitables, où toute personne déterminée et ayant une idée prometteuse peut prospérer", a-t-il ajouté. Le géant californien de l'électronique et des technologies n'en est pas à son premier différend avec la Commission européenne. A l'été 2016, il avait été contraint par l'exécutif européen de rembourser à l'Irlande 13 milliards d'euros d'avantages fiscaux jugés indus. Il a attaqué cette décision devant la Cour européenne de justice, qui n'a pas encore tranché.