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Les deepfakes, ces contenus générés par intelligence artificielle sources de désinformation... et d'arnaques

Antoine Bienvault . 1 min
Gain d'argent, de temps... Comment l'intelligence artificielle révolutionne (déjà) le monde du travail
Illustration © Eric Dervaux / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Manipulation par vidéo, chantage à la fausse image intime, usurpation d’identité... La menace des deepfakes est de plus en plus sérieuse… Ces fausses vidéos, ou enregistrements sonores plus vrais que nature, se multiplient ces derniers mois, avec déjà quatre fois plus de cas en 2025 qu'en 2024, selon une étude publiée mardi.

C'est un phénomène alarmant qui explose dans le domaine de l'intelligence artificielle. L'entreprise Surfshark a dévoilé, dans une étude, que le nombre de deepfakes augmentait fortement ces derniers mois.

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Deepfake, c'est un mot anglais pour désigner ces fausses vidéos ou enregistrements sonores plus vrais que nature, créés par l'IA, pour tromper les internautes. Selon cette étude, on en recense déjà quatre fois plus sur les premiers mois de 2025 que sur toute l'année 2024... Et le phénomène est inquiétant, car ces faux contenus sont de plus en plus réalistes.

Une source d'arnaques

Prenez par exemple un faux discours d'Emmanuel Macron disponible sur internet, où on peut entendre une voix semblable à la sienne déclarer : "Mes chers compatriotes, la semaine dernière, je m'adressais à vous pour évoquer la crise que traverse notre pays. La guerre était alors une idée lointaine. Aujourd'hui, elle est réalité". Pourtant, le chef de l'État n'a jamais prononcé ces termes.

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Et c'est bien là que réside le danger des deepfakes, qui en plus de créer de la désinformation, peuvent surtout être une source d'arnaques, car certains malfrats s'en servent pour soutirer de l'argent à des sociétés.

"On recevait un coup de fil de quelqu'un qui se faisait passer pour le président d'une société en lui faisant dire 'je vous ordonne de faire un virement de tant de milliers d'euros'. Là, ça va être avec la vraie voix du président et on se dit 'oui je le reconnais, c'est bien le président de la société qui me demande de faire le virement'", témoigne François Stéphan, directeur général de l'ECE, école d'ingénieurs en intelligence artificielle.

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En 2024, un salarié d'une grande multinationale hongkongaise avait ainsi transféré 26 millions de dollars en pensant parler à des cadres de son entreprise, qui n'étaient en fait que des intelligences artificielles.