Megaupload : Kim Dotcom se considère comme un "paria"

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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Le fondateur du site de piratage a affirmé mercredi ne plus pouvoir payer la caution l'empêchant d'aller en prison en vue de son extradition.

Un pirate déchu. Le fondateur de Megaupload.com, Kim Dotcom, accusé par les Etats-Unis d'avoir empoché des dizaines de millions de dollars grâce au piratage, a affirmé mercredi être ruiné et ne plus pouvoir payer la caution l'empêchant d'aller en prison en vue de son extradition. Dotcom, 40 ans, de son vrai nom Kim Schmitz, combat depuis près de trois ans l'examen par la justice en Nouvelle-Zélande, où il réside, d'une demande d'extradition des Etats-Unis.

Une défense coûteuse. Arrêté en janvier 2012 dans sa luxueuse propriété d'Auckland à la demande du département de la Justice américain et du FBI, il avait été remis en liberté sous caution. Sa défense lui a coûté 10 millions de dollars US et il prétend aujourd'hui ne plus avoir assez de fonds pour payer une nouvelle caution si la justice néo-zélandaise l'exigeait lors de la prochaine audience jeudi 27 novembre. "Je suis sans défense et ils (les juges) veulent profiter de la situation pour révoquer ma caution", a-t-il lancé depuis sa somptueuse demeure lors d'un lien vidéo avec une conférence numérique en Grande-Bretagne. "Ils m'ont vidé les poches (...). Ceci pourrait être ma dernière apparition publique et si je retourne en prison, vous pourrez le dire à tout le monde", a-t-il dit.

Un "paria". Kim Dotcom, récemment lâché par ses avocats néo-zélandais et séparé de sa femme depuis quelques mois, accuse le gouvernement de l'avoir torpillé après qu'il a annoncé la création, à grands frais, du "Parti de l'internet" qui a fait un flop complet aux législatives de septembre. "Avant de me lancer en politique, j'étais populaire en Nouvelle-Zélande. Tout le monde me soutenait. Mais le Premier ministre et son parti m'ont attaqué de manière odieuse, me faisant passer pour un nazi et affirmant que je m'engageais uniquement pour empêcher mon extradition", a-t-il plaidé. Et de constater: "Maintenant je suis un paria".