Un rescapé du crash de l'équipe de Chapecoense : "j'espère que les responsables vont payer"

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Le crash en Colombie a fait 71 morts, dont 19 footballeurs du club brésilien Chapecoense (image d'illustration). © NELSON ALMEIDA / AFP
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Le journaliste brésilien Rafael Henzel fait partie des six "miraculés" qui ont survécu au crash qui a fait 71 morts en novembre dernier en Colombie. 

Le 28 novembre dernier, l'avion de la compagnie bolivienne LaMia s'est écrasé fin novembre en Colombie faisant 71 morts, dont 19 footballeurs du club brésilien Chapecoense. Seulement six personnes ont survécu à ce drame. Rafael Henzel fait partie de ces six "miraculés". Dans un entretien qu’il a accordé au journal L’Equipe jeudi, ce journaliste brésilien revient sur le jour du crash et sur sa nouvelle vie.

Juste quelques lésions aux pieds. Plus d’un mois après l’accident, dans quel état est-il ? "Je suis bien, dans la mesure du possible", explique-t-il. "Les sept côtes fracturées sont en train de cicatriser. Ma pneumonie est guérie, mes poumons sont OK, je parle normalement. J’ai juste des lésions aux pieds qui ne sont pas préoccupantes. Ça pourrait seulement me gêner dans nos foots du dimanche", plaisante-t-il. Rafael Henzel, journaliste pour la Radio Oeste Capital, faisait partie des 21 reporters qui devaient couvrir le match et qui s’étaient envolés en même temps que le club de Chapecoense.

"On n’a rien vu venir". Rafael Henzel raconte aussi les derniers instants avant le crash. "Le choc était inattendu et tellement violent que personne n’a souffert. Il y a eu une certaine inquiétude quand les lumières se sont éteintes, […] mais on n’a rien vu venir". "Ceux qui mort n’ont rien senti", assure-t-il. 

Quels responsables et quelles indemnités ? S’il va à peu près bien – il n’a fait "aucun cauchemar de l’accident" – Rafael Henzel ne veut pas tourner la page aussi rapidement. Et s’en prend aux responsables de l’accident. Selon les résultats préliminaires de l'enquête de l'Aviation civile présentés lundi à Bogota, l’avion a manqué de carburant. Et les pilotes en avaient conscience. "Si l’équipage n’avait pas les ressources pour faire le plein, pourquoi n’ont-ils pas demandé aux passagers de participer ?", s’étonne-t-il dans les colonnes de L’Equipe. "On aurait pu réunir 10.000 dollars pour faire une escale et remplir le réservoir. Rien ne justifiait de risquer la vie de tous ces gens. C’est révoltant ! J’espère que les responsables vont payer et que les familles des victimes seront indemnisées".