Le Néerlandais Van der Poel s'ets imposé sur la Paris-Roubaix devant le Belge Philipsen 1:22
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avec AFP , modifié à
Après sa victoire sur le Paris-Roubaix, le coureur néerlandais Mathieu Van der Poel avait encore du mal à réaliser. Dans une forme impressionnate, le cycliste a été impressionnant dans le finish de la course. Il l'affirme, cette victoire est l'une des plus belles de sa carrière professionnelle.

"Incroyable ! J'ai vécu l'un de mes plus beaux jours, un des meilleurs, sur un vélo". Mathieu Van der Poel, vainqueur de Paris-Roubaix dimanche, a expliqué avoir eu "de très bonnes jambes et aussi un peu de chance". Le Néerlandais s'est imposé devant les Belges Philipsen et Van Aert.

Journaliste : comment décririez-vous ce succès et les sentiments qui l'accompagnent ?

Van der Poel : "Vous me demandez presque l'impossible tant ce que je ressens est difficile à décrire. Je vis ma meilleure saison de classiques (le Néerlandais a également remporté cette saison Milan-Sanremo et terminé 2e du Tour des Flandres). A chaque fois, cela se transforme en rêve. Désormais, je peux dire que j'aime Roubaix (il rit). L'équipe a fait la course parfaite. Aujourd'hui nous étions les meilleurs. On a couru comme des juniors. Réussir le doublé avec Jasper (Philipsen), on va fêter ça comme il se doit. Jasper, je savais qu'il aimait les pavés. Mais réussir ce qu'il a fait aujourd'hui, j'ai quand même été surpris."

Journaliste : Avez-vous compris tout de suite que Wout Van Aert avait crevé dans le secteur pavé du Carrefour de l'Arbre ?

Van der Poel : "J'ai vu qu'il avait un problème. J'ai mis un peu de temps à comprendre qu'il s'agissait d'une crevaison. Ce fut assurément un moment décisif. Sans cela, la course aurait été différente. Nous aurions sans doute rejoint le Vélodrome à deux. C'est bien sûr dommage pour lui. Moi, je suis simplement heureux de l'emporter. Pour gagner ici, il faut les jambes mais également un peu de chance."

Journaliste : Vous semblez avoir pris beaucoup de risques, surtout dans les virages. Touchez-vous John Degenkolb au moment de sa chute ?

Van der Poel : "Non, je n'ai pas pris trop de risques. J'ai toujours eu le contrôle de mon vélo. La chute de Dekengolb ? Je n'ai pas vu. Ni revu les images TV. Je ne sais pas si c'est ma faute ou pas. Si c'est le cas je m'excuse."

Journaliste : La tactique était-elle de se placer très tôt aux avant-postes ?

Van der Poel: "Oui. J'ai bien appris mes leçons. L'an passé, j'avais été surpris par des cassures en début de course, ce qui m'avait rapidement pénalisé. Ce ne fut pas le cas ce dimanche. Mais quand on voit les noms des coureurs qui ont mis en route très tôt, il fallait être bien réveillé et sauter très vite dans leurs roues. Et cela a rendu la course plus facile, notamment la traversée de la Trouée d'Arenberg au sein d'un petit groupe plutôt qu'au milieu d'un gros peloton."

Journaliste : L'an dernier, vous avez connu des moments difficiles avec des problèmes de santé et les incidents au Mondiaux en Australie (Van der Poel avait été placé en garde à vue quelques heures avant la course à la suite d'une altercation). Ce fut une source de motivation ?

Van der Poel : "Pas vraiment. Ce qui fait vraiment la différence cette année, c'est que je ne souffre plus du tout du dos. Je m'amuse sur le vélo. Je peux donner le maximum. Ça change tout."

Journaliste : Vous semblez plus fort que jamais. C'est dû à une préparation différente des autres saisons ?

Van der Poel : "Oui. Cette année, j'ai décidé de faire moins de courses mais de faire ces courses en étant toujours à 100%. Au Tour des Flandres, Tadej (Pogacar) était incroyablement fort. Mais j'étais très bien aussi et content de ma performance. Oui, je peux dire que je suis plus fort que par le passé. J'ai un peu changé mon approche et cela me réussit. Maintenant, je vais me reposer puis partir en stage en altitude avant le Tour de Suisse et le Tour de France."