Transat Jacques-Vabre : le défi inédit d'Armel Le Cléac'h et Kevin Escoffier

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Gauthier Delomez
La 15e édition de la Transat Jacques-Vabre démarre ce dimanche du Havre pour relier la ville de Fort-de-France, en Martinique. Sur Europe 1, les skippeurs Armel Le Cléac'h et Kevin Escoffier partagent leur enthousiasme de partir à l'aventure ensemble sur un nouveau bateau performant, où ils doivent encore trouver leurs repères.

Retour dans le grand bain pour Armel Le Cléac'h et Kevin Escoffier. Un an après le Vendée Globe, les skippeurs vont prendre part en duo à la 15e édition de la Transat Jacques-Vabre qui débute ce dimanche à 13h27 très précisément. Cette course doit relier le port du Havre à la ville de Fort-de-France, en Martinique, et elle marque la réapparition de la catégorie Ultime, dans laquelle les deux skippeurs sont engagés. Sur Europe 1, Armel Le Cléac'h et Kevin Escoffier ne cachent pas leur enthousiasme de débuter cette nouvelle aventure.

"Le type de météo qui se précise au départ nous convient parfaitement"

Parmi les grands trimarans au départ de la course, le Banque populaire XI sera mené par les deux skippeurs expérimentés. "La pression monte doucement. On commence à avoir un peu plus de précision sur la météo. On a hâte de partir avec Kevin", affirme Armel Le Cléac'h. "Pour le moment, c'est une météo plutôt favorable. Les départs au mois de novembre sont souvent très sport. Avec un bateau récent, le type de météo qui a l'air de se préciser nous convient parfaitement", poursuit son confrère Kevin Escoffier, sauvé des eaux l'an passé sur le Vendée Globe.

Les deux ingénieurs ont déjà connu une perte d'un de leur bateau en pleine course. Pour Armel Le Cléac'h, c'était sur la Route du Rhum en 2018. Mais les deux navigateurs veulent tourner la page cette année grâce à un type de trimaran très performant. "Depuis quelques années, ces bateaux ont la capacité de 'voler'. On déploie des ailes sous la coque qui permettent de sortir de l'eau et d'accélérer, d'avoir des vitesses assez impressionnantes", explique Armel Le Cléac'h, qui confie mesurer "la chance de pouvoir naviguer sur ces bateaux parce qu'on peut traverser l'Atlantique en moins d'une semaine, faire le tour du monde en moins de 40 jours... Mais ça demande du temps de préparation".

Un nouveau bateau mis à l'eau il y a seulement six mois

Le temps de préparation, peut-être l'un des paramètres les plus contraignants pour les deux navigateurs. Leur embarcation a été mise à l'eau pour la première fois en avril dernier. Au total, ils ont eu six mois pour apprendre à dompter leur machine. "C'est un peu court", reconnaît Armel Le Cléac'h. "C'était le temps prévu, on le savait. Ces géants de mers sont long à construire. Cela représente deux ans de construction pour un bateau qui fait 32 mètres de long par 23 de large. Mais on n'a pas chômé", souligne-t-il.

Un constat partagé par Kevin Escoffier : "On aimerait toujours avoir plus de temps pour découvrir et optimiser le bateau. Mais, on a vraiment utilisé le temps au maximum de ce qu'on pouvait faire. On a beaucoup navigué, donc je me sens prêt à y retourner avec Armel, on est très content d'y aller".

"Ma première grande course sur un superbe bateau", avoue Armel Le Cléac'h

Pour la Transat Jacques-Vabre, les cinq duos de skippeurs de la catégorie Ultime devront faire un détour au large du Brésil avant de rallier la Martinique. "On va doubler le nombre de miles fait par le bateau depuis sa mise à l'eau. Donc, on part avec certaines certitudes, mais on va continuer à le découvrir, à le fiabiliser", avance Kevin Escoffier.

Les deux navigateurs très complices, qui ont déjà travaillé ensemble par le passé, font partie des favoris dans leur catégorie. "Je suis très heureux de partir avec Kevin parce que c'est ma première grande course sur un superbe bateau", avoue Armel Le Cléac'h, enthousiaste : "J'espère qu'on pourra faire vivre une belle course à un maximum de personnes qui vont nous soutenir pendant les deux semaines de course".