Tour de Romandie féminin : pourquoi une grande partie du peloton a été décimé avant même le départ
Le Tour de Romandie féminin a débuté amputé d’un tiers de son peloton : cinq équipes, dont des formations prestigieuses, ont été exclues par l’UCI pour avoir refusé de participer à un test de tracker GPS destiné à améliorer la sécurité en course.
Le départ du Tour de Romandie féminin a été donné, ce vendredi 15 août, avec un peloton déjà décimé. Cinq formations, soit près d’un tiers des participantes, ont été exclues par l’Union Cycliste Internationale (UCI) avant même la première étape. Parmi elles : la Visma-Lease a Bike, la Canyon//Sram, EF Education-Oatly, la Lidl-Trek et la Picnic PostNL.
En cause, un désaccord autour d’un dispositif GPS expérimental de 63 grammes, que l’UCI souhaitait tester sur une coureuse par équipe. L’objectif : améliorer la sécurité, notamment après le drame survenu en septembre dernier, lors des Mondiaux juniors, où la Suissesse Muriel Ferrer (18 ans) avait été retrouvée plusieurs minutes après sa chute mortelle. Ce système de suivi doit être généralisé lors des Mondiaux de Kigali fin septembre.
Les équipes sanctionnées ne critiquent pas le principe, mais la méthode. Selon Jonathan Vaughters, manager d’EF Education-Oatly, "l’impossibilité de choisir" la porteuse du tracker introduit une inégalité, le poids supplémentaire pouvant désavantager une athlète. L’UCI, elle, juge "surprenante" leur opposition et rappelle que des explications avaient été données lors de la réunion des directeurs sportifs. Privé de plusieurs favorites, le Tour de Romandie se joue désormais entre onze équipes. La FDJ-Suez et sa leader Juliette Labous voient leur chance de briller sensiblement augmenter.
