Têtes de série, wild-cards et lucky losers : le lexique de Roland-Garros

Le Français Hugo Gaston avait bénéficié de l'une des "wild-cards" pour le tableau principal en 2020.
Le Français Hugo Gaston avait bénéficié de l'une des "wild-cards" pour le tableau principal en 2020. © MARTIN BUREAU / AFP
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Margaux Lannuzel , modifié à
Alors que s'ouvre l'édition 2021 du Grand chelem parisien, Europe 1 fait le point sur les statuts de ses différents participants, qualifiés grâce à leur classement, à un tournoi préliminaire… ou à un coup de chance !

Ce sont des termes que les amoureux et curieux du tennis entendent chaque année, au moment du tournoi de Roland-Garros. Mais savez-vous exactement combien sont les têtes de série, comment est établie la liste des "lucky losers" et à qui sont attribuées les "wild cards" ? Alors que s'ouvre l'édition 2021 du tournoi de la porte d'Auteuil, Europe 1 vous propose une petite session de rattrapage pour être parfaitement au point. 

Les têtes de série, protégées pour progresser dans le tournoi

Ce sont ceux dont le nom est suivi d'un numéro dans le tableau du tournoi : chaque année, sur les 128 participants, les 32 meilleurs joueurs et joueuses au classement mondial, ATP et WTA, sont désignés "têtes de série". Cela leur permet d'être protégés lors du tirage au sort : les quatre premières têtes de série sont placées chacune dans une partie de tableau, afin de ne pas pouvoir se rencontrer avant les demi-finales et les têtes de série numéro 1 et 2 sont chacune d'un côté. Ainsi, si la hiérarchie du classement est parfaitement respectée, elles s'affrontent en finale - cela a plusieurs fois été le cas pour Rafael Nadal et Roger Federer. 

Le tableau est aussi constitué afin qu’aucune rencontre entre têtes de série ne puisse avoir lieu avant le 3ème tour. Avant cela, les têtes de séries affrontent alors théoriquement les moins bien classés.

Les "wild-cards", invités par les organisateurs 

Toujours dans le tableau, leur nom est suivi de deux lettres, "WC", pour "wild-card". Concrètement, il s'agit de quelques joueurs "invités", soit par la Fédération française de Tennis (FFT), soit par des Fédérations partenaires, de pays organisant aussi des tournois du Grand Chelem, comme l'Australie ou les Etats-Unis - cela n'a toutefois pas pu être le cas en 2020 en raison du Covid-19.

Les invités de la FFT peuvent être des Français juniors, des vainqueurs de tournois challengers ou des figures du circuit dont le classement ne leur suffit pas à se qualifier "à la régulière". Certains bénéficiaires parviennent à faire parler d'eux, à l'image du français Hugo Gaston, invité lors de la dernière édition de Roland-Garros et qui a tracé sa route jusqu'en huitième de finale, battant le 17ème mondial Stanislas Wawrkinka et réalisant la meilleure performance tricolore du tournoi, à seulement 20 ans

Les "lucky losers", repêchés in extremis

Dernier sigle à retenir : LL, pour "lucky loser" ou "perdant chanceux". A la fin de la semaine de qualifications, l'organisation de Roland-Garros détermine en effet les "meilleurs perdants" des matches du troisième tour - sur la base de leur classement AFP et WTA. Ces derniers doivent parapher une feuille de présence chaque matin des matches du premier tour du tableau principal, signifiant qu'ils sont prêts à entrer sur le terrain immédiatement en cas de forfait. 

Et les défections sont parfois nombreuses : en 2018, ce sont ainsi pas moins de huit qualifiés qui ont finalement renoncé, cédant leur place à des "lucky losers"... A tel point que ceux-ci n'étaient plus assez nombreux ! Alors qu'il n'estimait plus avoir aucune chance, l''Argentin Marco Trungelliti, 190ème mondial, a ainsi effectué un trajet Barcelone-Paris en catastrophe pour revenir jouer porte d'Auteuil - et remporter son premier tour !