Rugby/Corticoïdes : Dan Carter s'explique

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Après une infiltration de corticoïdes dans son genou, Dan Carter estime avoir été "apte à jouer" pour la finale du Top 14 le 24 juin dernier. © NICOLAS TUCAT / AFP
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NM , modifié à
La star néo-zélandaise des Ciel et Blanc explique dans un entretien mercredi "ne pas voir où est le problème" dans la prise de corticoïdes pour jouer.

Après la conférence de presse donnée mardi par la direction du Racing, mercredi, c'est au tour de Dan Carter de s'expliquer. L'ouvreur star du club francilien, fraîchement innocenté dans l'affaire des corticoïdes qui a éclatée le 7 octobre dernier, a décidé de se confier au journal Le Monde sur cette folle semaine mais aussi sur son rapport aux traitements médicaux. Il explique "tenir en haute estime l'intégrité" de son sport et ne pas voir "où est le problème" dans la prise de corticoïdes pour jouer.

"Nous n'avions rien fait de mal". Pour le joueur néo-zélandais, pas de place au doute dans cette mise en cause par la commission de lutte contre le dopage de la Fédération française de rugby. Il n'a en effet "pas été surpris" par son blanchiment devant cette instance : "nous savions (ses coéquipiers Juan Imhoff et Joe Rokocoko étaient aussi impliqués, ndlr) que nous n’avions rien fait de mal et quelle serait la réponse". Tout en reconnaissant que c'est "dur" de se défendre quand "on n'a rien fait de mal". Il a aussi mal vécu la manière dont cette affaire a été traitée, "avec tout ce qui est sorti dans la presse" avec parfois "des informations confidentielles". 

"J'étais apte à jouer" la finale. Revenant sur les circonstances dans lesquelles il a pris des corticoïdes avant la finale du Top 14 le 24 juin dernier, il explique avoir, sur proposition du médecin du club, "reçu une injection au lendemain de la demi-finale (le 17 juin, ndlr)" à cause d'"une inflammation au genou". Puis, après un repos de deux jours, "j’étais apte à jouer et j’ai joué". "Je ne vois pas où est le problème puisque tout cela entre dans le cadre des règlements. Quand vous avez une blessure, vous la soignez", ajoute l'ancien Black élu meilleur joueur en 2015.

"Pas de regret" si  son corps en paie plus tard le prix. Pour certains médecins, les corticoïdes, autorisés par les instances internationales de lutte contre le dopage s'ils sont accompagnés d'une autorisation thérapeutique, sont une forme de dopage puisqu'ils permettent à des joueurs blessés de jouer quand même. Le rugbyman, lui, ne voit pas "où est le problème". "Quand vous avez une blessure, vous avez envie de la soigner. C’est aussi simple que cela", explique-t-il. "L'infiltration m'a aidé" à jouer, reconnaît-il mais "les repos les jours suivants" aussi. Et sur la possible dangerosité de ce traitement pris pendant une compétition, Dan Carter explique "ne pas connaître suffisamment les détails médicaux autour des corticoïdes" et faire plutôt "confiance" à son médecin. Enfin, si son corps doit en payer le prix plus tard, l'ouvreur de 34 ans, retraité international, explique qu'il n'aura "aucun regret d’avoir fait carrière dans le rugby, qui m’a donné tant de bonheur".