Rugby : Laporte renonce au contrat d'image le liant à Altrad

Cette réaction intervient après la démission de l'un des trois membres de la commission d'appel de la FFR.
Cette réaction intervient après la démission de l'un des trois membres de la commission d'appel de la FFR. © Franck PENNANT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le président de la FFR a annoncé lundi renoncer au contrat d'image liant sa société au président du club de Montpellier, afin de "faire cesser toute forme de suspicion".

Le président de la Fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte "a renoncé au contrat d'image" liant sa société à celle de Mohed Altrad, le président du club de Montpellier, a annoncé lundi la FFR dans un communiqué.

Laporte nie toute pression. Laporte, soupçonné d'avoir fait pression fin juin sur la commission d'appel de la FFR pour qu'elle réduise les sanctions envers ce club, entend produire "dans les prochains jours" des "documents contredisant le récit mensonger qui a été fait de la réunion de la commission d'appel (de la fédération) du 30 juin", selon le communiqué. Élu fin 2016 à la tête de la FFR, Laporte annonce également avoir proposé à la ministre des Sports Laura Flessel "la création d'une Haute autorité de lutte pour la transparence et l'équité dans le rugby, composée de personnalités indépendantes et disposant de pouvoirs d'investigation et de sanction élargis".

Laporte, qui renonce au contrat dans le but "de faire cesser toute forme de suspicion à l'encontre des instances nationales du rugby" et "de préserver les valeurs du groupe Altrad", se dit "conscient de l'émotion légitime suscitée par la diffusion d'informations véridiques ou parfaitement erronées" depuis la révélation par le JDD, le 13 août, de l'existence de ce contrat. Selon le journal, Mohed Altrad avait acquis pour 150.000 euros "l'exploitation de l'image" de l'ancien sélectionneur du XV de France (2000-2007) et secrétaire d'État aux Sports (2007-2009), redevable de quatre interventions ou séminaires.

Une lettre de démission accablante. Cette réaction de Laporte intervient après la démission de Philippe Peyramaure, l'un des trois membres de la commission présents fin juin lors de l'arbitrage en question et qui dit s'être opposé à la réduction des sanctions touchant le Montpellier Hérault Rugby. Dans sa lettre de démission publiée dimanche dans le JDD, cet avocat parisien désigné par la LNR pour siéger au sein de l'organe fédéral a écrit : "J'ai été avisé que le président de la Fédération était intervenu pour demander que nous modifiions notre décision dans un sens beaucoup plus favorable à Montpellier".

Toujours selon le journal, le président de Montpellier, devenu début mars le premier partenaire maillot du XV de France, a financé des déplacements professionnels de Laporte pour défendre le dossier de candidature de la France à la Coupe du monde 2023, en Mongolie en mai, puis en juin pour se rendre à la Coupe du monde des moins de 20 ans, en Géorgie.