Rugby : Laporte nie les accusations de favoritisme

Bernard Laporte a exclu de démissionner de la présidence de la FFR.
Bernard Laporte a exclu de démissionner de la présidence de la FFR. © GIUSEPPE CACACE / AFP
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avec AFP , modifié à
Accusé d'avoir fait pression sur la commission d'appel fédérale, Bernard Laporte a reconnu mardi soir être intervenu auprès d'elle, mais dans le "respect de (son) indépendance".

Il est sorti du silence : soupçonné de favoritisme à l'endroit du club de Montpellier, le président de la Fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte a nié mardi soir ces accusations, qui ont entraîné selon la presse la démission d'une quatrième personne affiliée à l'institution.

Le 30 juin, la commission d'appel fédérale a réduit des sanctions prononcées en première instance par la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR) à l'encontre de Montpellier. Le président de ce club, Mohed Altrad, avait signé un contrat d'image avec Bernard Laporte pour un montant de 150.000 euros, auquel ce dernier, face à la polémique, a finalement renoncé lundi. Mohed Altrad, à la tête d'un groupe de matériel pour le BTP, est aussi devenu fin mars le premier partenaire maillot du XV de France. Selon le JDD daté de dimanche, la veille (le 29 juin), la commission d'appel fédérale avait pourtant confirmé le jugement de première instance.

Il reconnaît être intervenu auprès de la commission... Entre-temps, Bernard Laporte serait intervenu pour faire modifier cette décision. C'est ce qu'affirme, dans une lettre adressée au président de la commission fédérale Jean-Daniel Simonet et publiée par le JDD, Philippe Peyramaure, l'un des trois membres de la commission présents lors de la séance du 29 juin. Ce dernier a depuis démissionné. "J'ai donné un éclairage politique après une crise grave avec le rugby professionnel qui nous avait menés devant le Conseil d'Etat" a déclaré Laporte au parisien.fr, pour sa première prise de parole depuis la révélation de l'affaire.

... mais dans le "respect de (son) indépendance". Il évoque ainsi l'opposition de Montpellier et de la FFR à la décision de la Ligue nationale de rugby (LNR) de reporter le match Montpellier-Racing 92 après l'affaire de la fusion avortée Racing-Stade Français. Cette crise qui s'était terminée devant le Conseil d'État. "Le temps était à l'apaisement. J'ai appelé M. Simonet pour porter à sa connaissance ces événements afin qu'il en tienne compte dans sa décision, dans le respect de l'indépendance de la commission d'appel" a ajouté Laporte.

"J'irai au bout de mes réformes". Selon lui, Philippe Peyramaure est "instrumentalisé" par "des gens qui ne supportent pas" de le voir à la présidence de la FFR. Bernard Laporte a également exclu de démissionner : "J'irai au bout de mes réformes, dans l'intérêt du rugby amateur et de l'équipe de France, même si cela dérange." Il regrette cependant, "avec le recul", d'avoir signé un contrat d'image avec Mohed Altrad, mais assure n'avoir "rien dissimulé".