Roland-Garros : le mode d'emploi des qualifications

Les qualifications se déroulent durant cinq jours, avant le "vrai" début du tournoi (photo d'archives).
Les qualifications se déroulent durant cinq jours, avant le "vrai" début du tournoi (photo d'archives). © AFP
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Margaux Lannuzel
Une semaine avant le début du grand tournoi s'ouvre ce lundi les qualifications. Pendant une semaine, 128 joueurs et autant de joueuses, classés entre la 100ème et la 226ème place mondiale se disputent une poignées de places dans le tableau principal. Europe 1 vous résume tout ce qu'il faut en savoir.
DÉCRYPTAGE

Chaque année, Roland-Garros livre son lot de belles histoires de joueurs et joueuses "issus des qualifications". En 2020, l'Argentine Nadia Podoroska, 131e mondiale, a même atteint la "vraie" demi-finale du tournoi de la porte d'Auteuil après avoir franchi cette étape préalable. Le Belge Philippe Dewulf avait réussi pareil exploit en 1997 dans le tableau masculin. Alors que l'édition 2021 de ce qu'on appelle parfois les "qualifs" s'ouvre ce lundi, une semaine avant les premiers matches du tableau principal, Europe 1 vous en livre le mode d'emploi.  

Qui participe ?

Chez les hommes, 128 joueurs se disputent 16 places pour le tableau principal. Il s'agit de tennismen situés entre la 100ème et la 226ème place du classement ATP, qui définit la hiérarchie mondiale de la discipline. 

En raison du Covid et des difficultés rencontrées par les joueuses avec la pandémie, elles seront également 128 cette année sur la ligne de départ de ces qualifications, contre 96 habituellement. 

et autant de joueuses 12 billets qualificatifs pour le tableau principal, selon le site officiel de Roland-Garros

A ces joueurs et joueuses viennent s'ajouter ceux et celles qui bénéficient de "wild cards", autrement dit d'invitations de la direction du tournoi. Certaines permettent d'intégrer directement le tableau principal, d'autres imposent de passer par les qualifications. 

Comment ça marche ? 

Les joueurs s'affrontent pendant les cinq jours de la semaine précédent le début du "vrai" tournoi. Chez les hommes comme chez les femmes, les rencontres se disputent au meilleur des trois manches et il faut remporter trois matches consécutifs pour se qualifier. 

Des "têtes de série" sont établies dans le tableau des qualifications, comme dans le tableau principal : les confrontations sont prévues pour que les mieux classés ne puissent pas s'affronter lors des deux premiers matches. Le "prize money" commence lui aussi dès le premier tour des qualifications. Pour une élimination au premier tour, chaque joueur ou joueuse percevait 10.000 euros en 2020. A titre de comparaison, une élimination au premier tour du tournoi principal rapportait 60.000 euros l'année dernière. 

Enfin, perdre n'est pas forcément éliminatoire ! Ceux qui font partie des huit meilleurs éliminés au troisième tour des qualifications obtiennent le statut de "lucky loser" (LL en abrégé). Ce sont eux qui sont repêchés en cas de forfait dans le tableau principal. 

Combien de Français ? 

Le système des "wild cards", dont une partie est attribuée à des joueurs français, notamment juniors, favorise la présence de tricolores dans le tableau des qualifications. Le nombre de ces derniers à franchir l'étape de cette semaine préliminaire dépend des années. En 2020, un seul Français, Benjamin Bonzi, faisait partie des 16 heureux chez les hommes. 

En 2019, Elliot Benchetrit, âgé de 20 ans et 273ème mondial s'était hissé au deuxième tour du tableau principal après être passé par les qualifications.