La terre battue du court Philippe-Chatrier est retravaillée entre chaque match. 2:24
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Inès Zeghloul / Crédit photo : Ibrahim Ezzat / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
Les matches de Novak Djokovic et Carlos Alcaraz seront à suivre ce vendredi sur le court central de Roland Garros. Et pour que tout soit prêt, les "artisans de la terre" s'affairent chaque jour sur les courts, pour préparer les terrains en terre battue. Un travail nécessaire et minutieux. Europe 1 est allée à leur rencontre.

Alors que les derniers joueurs tricolores ont été éliminés jeudi à Roland-Garros, ce vendredi, place aux champions Novak Djokovic et Carlos Alcaraz, qui seront tous deux sur le court central. Et il faut que tout soit prêt, notamment le terrain, en terre battue, qui demande chaque jour beaucoup de travail.

Quel que soit le terrain, tout est millimétré. Tout d'abord, l'arbitre mesure la hauteur du filet, qui doit faire exactement 91,4 cm. Ensuite, l'équipe de Gilles, qui travaille sur les courts de tennis depuis sept ans, s'occupe du reste. "On passe une traine pour qu'il n'y ait pas ni trou ni bosse sur le terrain. La deuxième équipe passe ensuite le balai afin de nettoyer les lignes", détaille-t-il.

Le vent, pire ennemi des courts

Petite astuce à Roland-Garros : il faut balayer un peu de terre sur l'extérieur de la ligne blanche pour bien voir la trace de la balle. Mais attention, sur les courts, l'ennemi porte un nom : "le vent". "Il assèche la terre qui s'envole. Si on enlève de la matière, il y a des difficultés à glisser sur les courts", reprend le professionnel.

Pour éviter cela, la meilleure arme, c'est l'arrosage. "Les personnes sont mises à la chaîne de façon à ce que le tuyau ne traîne pas par terre et ne fasse pas des petits amas de briques pilées au fur et à mesure qu'il se déplace", détaille Philippe, qui veille au grain, et surveille la météo sur les 18 courts Porte d'Auteuil. D'autant que cette année, la quinzaine est un peu particulière.

Des températures particulières qui "changent les conditions de jeu"

"Nous avons des températures très chaudes, un phénomène venteux. Plus il fait chaud, plus la terre durcit et les conditions de jeu changent. On a réussi à négocier un petit temps supplémentaire, un petit confort de plus dans l'arrosage parce qu'on arrose quasiment entre chaque scène."

Les "artisans de la terre", comme les appelle Philippe, sont mobilisés tous les jours, dès l'aurore. Tôt ce vendredi matin, ils s'affairent déjà sur le court Philippe-Chatrier.