Benjamin Pavard a inscrit l'unique but de la rencontre face à l'Irlande 6:43
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avec AFP , modifié à
Un but de Benjamin Pavard a permis à la France de s'imposer 1-0 lundi en Irlande en qualifications de l'Euro 2024, pour rester en tête du groupe B après deux rencontres. Après leur large succès 4-0 vendredi contre les Pays-Bas, les Bleus ont eu beaucoup plus de mal face une Irlande ultra-défensive. 

Libérée par Benjamin Pavard et sauvée par Mike Maignan contre l'Irlande (1-0), l'équipe de France est sortie victorieuse lundi d'un âpre combat dans la ferveur de Dublin, un succès qui éclaircit déjà sa route vers l'Euro 2024. Devant 50.000 spectateurs survoltés dans un Aviva Stadium plein à craquer, les Bleus ont fait le dos rond pour décrocher une deuxième victoire consécutive dans ces éliminatoires, moins convaincante que le large succès de vendredi face aux Pays-Bas (4-0), mais qu'il a fallu aller chercher avec d'autres ingrédients : le coeur et les tripes.

Comme un symbole, c'est un homme du passé et un homme de l'avenir qui ont porté la France vers ce succès étriqué: le revenant Benjamin Pavard et le nouveau gardien numéro 1 Mike Maignan. Celui-ci a sorti deux parades exceptionnelles en toute fin de match, pour maintenir l'avantage obtenu par le Bavarois à la 50e minute d'un frappe sèche.

Opération comptable parfaite

L'opération comptable est parfaite pour le pragmatique Didier Deschamps : ce voyage en République d'Irlande permet aux Bleus de s'échapper en tête de leur groupe de qualifications, avec trois points d'avance sur la Grèce et les Pays-Bas, tous deux vainqueurs de Gibraltar lors de cette trêve. La faible nation méditerranéenne sera au programme de la France lors du prochain rassemblement, en juin, tout comme la Grèce à Saint-Denis: deux proies tout à fait accessibles sur la route de l'Euro en Allemagne, du 14 juin au 14 juillet 2024.

Le déplacement en Irlande, compliqué, aura eu le mérite de relancer Pavard. Privé de temps de jeu depuis le premier match du Mondial 2022 contre l'Australie, piqué par l'encadrement technique et déclassé dans la hiérarchie, le Bavarois a libéré les Bleus d'un tir qui a touché la barre avant de se loger dans les filets (50e). Il n'en fallait pas moins, en tout cas, pour raviver les souvenirs des 3.000 supporters de l'équipe de France regroupés dans la petite tribune nord de l'Aviva stadium.

Barricades irlandaise

Le capitaine Kylian Mbappé avait pris soin de prévenir, dimanche, que seule "l'adversité" permettrait de "voir ce que cette équipe a dans le ventre". Ses paroles ne faisaient peut-être pas référence à la 48e nation mondiale, sans grand nom ni performance marquante ces dernières années. C'est pourtant bien la République d'Irlande, et non les Pays-Bas, qui a posé le plus de problèmes aux hommes de Didier Deschamps, avec sa ligne de cinq défenseurs intraitables, son faible déchet technique et son tempérament guerrier, attisé par la ferveur des 50.000 spectateurs.

Dix jours après le succès de l'Irlande du rugby dans le Tournoi des VI Nations, c'est comme si la fête ne s'était pas arrêtée à Dublin : survoltés, les "Boys in green" ont joué leur partition avec une précision digne des "pipers", joueurs de cornemuse, croisés dans les rues de la capitale.

Giroud et Mbappé moins en vue

Les dix dernières minutes, notamment, furent intenables dans la surface de Mike Maignan, qui a sorti deux parades fantastiques coup sur coup, sur une tête de Jules Koundé proche de se transformer en but contre son camp (89e), puis devant un coup de casque de Nathan Collins qui prenait la direction de la lucarne (90e). Mais la jeune équipe de France a fait preuve d'expérience en se montrant patiente, même lorsque Mbappé est resté plus timide après son doublé vendredi.

Le Parisien a été muselé par les Irlandais, mais il a aussi pâti d'une performance moins solide de ses compères du flanc gauche Theo Hernandez et Adrien Rabiot. Didier Deschamps pourra également se satisfaire de la rencontre intéressante d'Eduardo Camavinga, titularisé au milieu alors qu'il était convoqué comme latéral gauche.

Celle d'Olivier Giroud, relancé dans l'axe de l'attaque à 36 ans, restera elle plus quelconque par rapport aux promesses de Randal Kolo Muani. En deux titularisations, le joueur de Francfort a clairement bouleversé la hiérarchie.