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Le directeur du Tour de France a défendu sa compétition, vendredi sur Europe 1,  après les attaques du maire de Lyon Grégory Doucet, qui dénonçait mercredi une épreuve "sexiste et polluante". Christian Prudhomme a notamment mis en avant les mesures adoptées depuis plusieurs années en matière environnementale. 
INTERVIEW

Un Tour de France "machiste et polluant" ? C’est en tout cas l'avis du maire de Lyon, l’écologiste Grégory Doucet. Le successeur de Gérard Collomb doit accueillir la compétition samedi dans sa ville et ça ne le ravit pas vraiment. D’où cette charge qui n’est pas passée inaperçue et a déclenché une vague de réactions négatives. Vendredi sur Europe 1, c’est Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, qui a répondu à ces accusations. "Nous sommes engagés depuis plusieurs années dans une démarche environnementale", a tenu à rappeler le patron de la plus grande course cycliste au monde.

L’ancien journaliste a ensuite énuméré les mesures adoptées pour l’édition 2020. "Nous avons, pour la première fois, cette année des véhicules hybrides sur le Tour. Tous les véhicules rouges d’organisation du Tour de France, du pouvoir sportif, sont des véhicules hybrides", a-t-il rappelé. "Nous avons, pour la première fois cette année dans la caravane, des véhicules électriques qui font la totalité du Tour de France. L’an passé, il y avait trois véhicules électriques qui ne faisaient qu’une partie du Tour. Et nous aurons des tests de camion au GPL d’ici à la fin du Tour de France. Donc cette démarche environnementale, elle existe assurément."

"Des brigades éco-responsables"

Le Tour de France, ce ne sont pas seulement des cyclistes, c'est aussi une grosse machine qui traverse parfois des zones protégées. "Il y a cette année sur le Tour de France 102 zones dites 'Natura 2000' pour lesquelles il y a des études d’incidence, avec le cabinet spécialisé Biotope", a précisé Christian Prudhomme. "Nous étions au Mont Aigoual dans le Parc national des Cévennes qui nous a remerciés pour notre bonne tenue juste après le passage, comme nous étions l’année dernière dans le parc national de la Vanoise. De la même manière, j’ai reçu un courrier nous remerciant. Aujourd’hui même, sur l’étape qui nous mène au Puy Mary, il y a des brigades éco-responsables qui viennent aider les équipes."

 

"Le Tour de France, outre d’être la plus grande compétition cycliste au monde, c’est la mise en valeur de nos territoires, de notre patrimoine, de nos régions, avec des images qui partent dans 190 pays dans le monde", a enfin tenu à préciser Christian Prudhomme. "Et c'est aussi pour ça que, depuis plusieurs années, nous avons entamé cette procédure de démarche environnementale."