paris roubaix 4:11
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Maximilien Carlier, édité par Juline Garnier , modifié à
Les coureurs de la course de cyclistes Paris-Roubaix se sont lancés ce dimanche à 11 heures. Sur deux kilomètres, ils vont passer à Camphin-en-Pévèle, dans le secteur en pavé du Nord. Pour déterminer le top de la course, tout va se jouer en milieu d'après-midi.

La 119e édition de la course de cyclistes Paris-Roubaix a donné son top départ. À Camphin-en-Pévèle, secteur clé fait de pavés, le coureur qui passe en tête au carrefour de l'arbre, gagne la course. C'est ce que disent beaucoup d'habitués de la course. Sur deux kilomètres, la piste est extrêmement compliquée. Europe 1 a rencontré un groupe de coureurs amateurs. Arrivés face aux pavés, ils ont posé pied à terre. "On les connaît un peu. Et donc, on va faire demi-tour", précise l'un des amateurs en plaisantant. "C'est glissant. Ils sont disjoints donc automatiquement, c'est difficile", précise un autre, prévenant. "On n'est pas fou ! Vous ne l'avez jamais fait ? Allez-y, vous allez voir !"

Le soleil remplace la boue de l'édition précédente

"Le vélo tremble dans tous les sens et c'est l'enfer", confie un cycliste. Alors, cette année, retour du Paris-Roubaix au printemps, des pavés secs et du soleil. Rien à voir avec l'édition précédente en octobre dernier, où la pluie et une météo dantesque pour les coureurs avaient rendu les sols boueux.

"Boueux, c'est du spectacle, mais pour eux ce n'est pas marrant. Là, ce sera mieux, même s'il va y avoir de la poussière." Les premiers cyclistes sont attendus au carrefour de l'arbre, peu avant 17 heures. Ici, on voit déjà énormément de Belges, de Flamands arriver. Beaucoup misent sur une victoire de Mathieu van der Poel, le petit-fils de Raymond Poulidor.

Le sacre d'un coureur français est-il possible ?

Aucun coureur français n'a remporté la course depuis Frédéric Guesdon en 1997. Mais cette année, l'espoir est permis. "On peut l'espérer puisqu'il n'y a d'abord qu'un seul favori : van der Poel et son équipe", explique Gilbert Duclos-Lassalle, double vainqueur du Paris-Roubaix en 1992 et 1993.

"Ce n'est pas toujours évident de tenir toute la course avec son équipe parce qu'il y a beaucoup de prétendants. Et on le voit sur ce début de Paris-Roubaix, il y a un gros groupe d'une cinquantaine de coureurs qui est parti et ça peut être dangereux pour van der Poel. Alors, à ce petit jeu, un Français peut sortir du lot s'il est dans la bonne échappée", ajoute-t-il. Le Tour de France empruntera en juillet prochain plusieurs secteurs pavés. Mais pour Gilbert Duclos-Lassalle, le Paris-Roubaix n'en constitue pas un entraînement, puisque cette course ne met pas en avant le même type de coureurs.