Ligue 1 : contraint de suivre le match en caleçon, un supporter de l’OM va porter plainte

Cyril a été obligé d'aller se changer dans sa voiture, sous peine de se voir refuser l'entrée au stade, dimanche.
Cyril a été obligé d'aller se changer dans sa voiture, sous peine de se voir refuser l'entrée au stade, dimanche. © PATRICK HERTZOG / AFP
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Un supporter phocéen a dû enlever son maillot de l'OM pour assister au match face à Strasbourg (3-3) dimanche soir. Le jeune homme envisage de porter plainte.

Il l'a vécu comme une "humiliation".  Cyril, un supporter alsacien de l'OM, a été contraint de se déshabiller pour assister à la rencontre de son équipe face à Strasbourg (3-3), dimanche à la Meinau. Son tort ? Porter un survêtement et un maillot de l'OM. Le club strasbourgeois évoque des mesures de dernière minute. Le jeune homme de 21 ans envisage lui de porter plainte.

Un pull en guise de jupe. "Les stadiers m’ont dit qu’il y avait un arrêté préfectoral. Je suis allé me changer dans la voiture, j’ai pris ce que j’avais : un pull que j’ai noué autour de la taille comme une jupe, et une doudoune que je portais torse nu", témoigne-t-il à 20 Minutes. Le supporter, qui habite dans le sud de l'Alsace, n’a cependant trouvé aucune trace du fameux arrêté préfectoral. "Si ça se confirme et qu’il n’y en avait pas, je pense que je vais porter plainte", lance-t-il.

Avant la rencontre comptant pour la 9ème journée de Ligue 1, le Racing club de Strasbourg avait en effet simplement conseillé aux supporters de l'OM de ne pas exhiber leurs couleurs, "pour faire attention et éviter les provocations", selon Romain Giraud, secrétaire général du club, joint lui aussi par 20 Minutes.

Des mesures de dernière minute. Quelques échauffourées aux abords du stade ont néanmoins poussé le club à prendre de nouvelles mesures, plus strictes. "Avec ces événements, on a décidé en urgence, et en accord avec la préfecture et la police, d’accentuer les mesures de sécurité et de leur demander d’enlever leurs tenues aux couleurs de l’OM à l’entrée", précise Romain Giraud. "On leur a proposé de les masquer dans la mesure du possible. Quand ils sont arrivés habillés ainsi de la tête au pied, on leur a dit de trouver une autre solution. Mais on n’a refusé personne à l’entrée du stade !", se défend-il. Pas même Cyril. Pas sûr, néanmoins, que cette explication suffise à le convaincre.