Alexandra Boutelier, la directrice du Stade de France 7:36
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Romain Rouillard , modifié à
Invitée d'Europe 1 Sport, Alexandra Boutelier, directrice générale du Stade de France, est revenue pour la première fois sur les tristes incidents qui ont émaillé la finale de la Ligue des champions, disputée dans l'enceinte de Saint-Denis. Si elle évoque une "blessure intense", elle assure ne pas vouloir "désigner des coupables".

Il s'agit de sa première prise de parole depuis les incidents survenus lors de la finale de la Ligue des champions en mai dernier. Alexandra Boutelier, directrice du Stade de France, où s'est déroulé l'évènement, était l'invitée d'Europe 1 Sport ce jeudi. Elle a partagé au micro de Virginie Phulpin et Jacques Vendroux sa "blessure intense". "Il n'y a pas un jour où je ne me demande pas ce que j'aurais pu faire de mieux", avoue-t-elle. 

Toutefois, hors de question pour elle d'accuser qui que ce soit. "La tentation serait grande d'aller désigner des coupables. Ce ne sera pas la mienne", a-t-elle assuré tout en insistant sur le bon déroulé des différents évènements accueillis par le Stade de France depuis son inauguration en 1998. "Pour gérer une infrastructure de cette taille, il faut une coopération entre les organisateurs de l'évènement. Et je tiens à rappeler que pendant 23 ans, la coopération entre les uns et les autres a été absolument exceptionnelle". 

La question de la grève du RER B 

Pour illustrer ses propos, Alexandra Boutelier prend l'exemple de la soirée du 13 novembre 2015 où les organisateurs avaient dû gérer la sortie du Stade de France alors que deux kamikazes s'étaient fait exploser à proximité de l'enceinte, quelques minutes auparavant. 

Concernant cette triste soirée du 28 mai dernier, la directrice générale du Stade de France a été interrogée sur le mouvement de grève opéré par la RATP et qui a concerné le RER B, l'une des lignes desservant l'enceinte. "Le 22 mai, il apparait que le mouvement de grève de la RATP ne perturbe pas tant que cela le trafic de la ligne B". 

En revanche, Alexandra Boutelier a tout de même exprimé son agacement quant aux indications données aux voyageurs ce soir-là. "Des messages ont été passées en gare pour indiquer que le RER B est en grève et qu'il faut se déporter vers le RER D. Par conséquent, de 6.000 à 8.000 personnes attendues sur le RER D, on est passé à 36.000. Le basculement de ces flux n'avait aucun fondement matériel ce soir-là", regrette-t-elle. 

La cohue aux abords du stade

La directrice du Stade de France est revenue sur ces bousculades observées à l'entrée du stade et le comportement de certains individus ayant tenté de pénétrer de force dans l'enceinte. "On a beaucoup parlé de ces bandes qui ont agressé un certain nombre de supporters. Moi en neuf ans et demi, je ne les avais jamais vues mais elles étaient là ce soir. Pour moi, c'était une présence purement opportuniste", a-t-elle estimé.

Enfin, elle s'est dit prête à accueillir de nouveau une finale de Ligue des champions. "Oui, trois fois oui ! Il va falloir à un moment que nous trouvions un moyen de démontrer que nous savons accueillir cet évènement. Le meilleur moyen pour ça, c'est de l'accueillir à nouveau", a-t-elle déclaré dans Europe 1 Sport.