JO de Tokyo : que peut espérer la France en natation ?

Florent Manaudou JO
Florent Manaudou est la figure de proue de la natation française pour les JO de Tokyo. © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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Gauthier Delomez avec AFP
Souvent pourvoyeuse de médailles pour les Français, la natation débute samedi à partir de midi (heure française) pour une semaine de compétition aux Jeux olympiques. Derrière Florent Manaudou, médaillé d'or en 2012, la délégation française se présente à Tokyo avec beaucoup d'incertitudes et comptera sur sa relève pour briller.

La natation est généralement l'un des rendez-vous préférés des supporters français aux Jeux olympiques. Pour cause : la délégation tricolore y a brillé par le passé, notamment aux JO de Londres en 2012 en remportant sept médailles dont quatre titres olympiques. La génération dorée des Yannick Agnel, Alain Bernard ou encore Camille Lacourt a désormais laissé la place à la relève de la natation française. Si une pareille moisson de médailles qu'en 2012 semble hors de portée, les héritiers tricolores essayeront de faire mieux que Rio 2016 où la délégation française était repartie avec trois médailles, dont deux en argent et une en bronze.

Pour cela, la meilleure chance de l'équipe de France de natation reste Florent Manaudou. Médaillé d'or en 2012 sur le 50 mètres nage libre et double médaillé d'argent à Rio en 2016 (50 mètres nage libre et relais 4x100 mètres), le nageur de 30 ans cette année reste la figure de proue de l'Hexagone.

Le défi de Florent Manaudou

Quand il a replongé il y a un peu plus de deux ans après un intermède en handball, Florent Manaudou a annoncé la couleur : remonter tout en haut du podium olympique. Le champion du 50 mètres en 2012 et privé d'or pour un centième à Rio devra faire face à l'Américain Caeleb Dressel, grandissime favori en individuel et en relais sur plusieurs distances. Mais depuis la reprise post-confinement, et surtout dans la dernière ligne droite vers Tokyo, les chronos du nageur tricolore stagnent et il ne s'est classé que cinquième de la finale européenne mi-mai.

"J'étais bien l'an dernier (avant la pandémie, ndlr) et (...) il a fallu repartir sur autre chose", retrace Florent Manaudou, réinstallé à Marseille à plein temps. "J'ai beaucoup travaillé cet hiver pour faire un bon 'jump' sur les chronos, il se fera fin juillet", espère le trentenaire. Sa meilleure chance de médaille reste le 50 mètres nage libre, la seule distance où il avait réussi à décrocher l'or olympique.

Florent Manaudou pourra aussi viser une médaille sur le relais 4x100 mètres nage libre aux côtés de Mehdy Metella (29 ans), avec qui il avait récolté l'argent sur l'épreuve en 2016. Metella essayera également de briller sur le 100 mètres papillon, sa spécialité. Enfin, un autre médaillé à Rio, Marc-Antoine Olivier (25 ans), bronzé en 2016 sur le 10 km en eau libre, tentera de s'inviter lui aussi sur le podium des Jeux.

La relève va pousser pour s'imposer

Malgré la présence de ces trois athlètes confirmés, la délégation française arrive sans réelle certitude par rapport aux Olympiades précédentes. Parmi les 16 autres sportifs présents à Tokyo, quelques-uns peuvent tout de même faire parler d'eux dans les eaux tokyoïtes. C'est le cas de trois des quatre nageuses championnes d'Europe en 2018 du relais 4x100 mètres. Les lauréates Charlotte Bonnet, Marie Wattel et Beryl Gastaldello seront alignées sur cette même épreuve à Tokyo pour faire mieux qu'à Rio en 2016, où elles avaient terminé 7e en finale.

Charlotte Bonnet peut aussi réaliser une bonne performance en individuel sur 200 mètres, sa distance de prédilection. Tout comme Marie Wattel qui a pour objectif un podium sur le 100 mètres papillon qu'elle a remporté en mai dernier aux championnats d'Europe de Budapest, à égalité avec une nageuse grecque. Ces deux nageuses pleines de talent n'avaient pas réussi à décrocher de médailles en individuel en 2016. Les Jeux de Tokyo sont peut-être pour elle le bon moment pour monter sur le podium olympique.

Ces JO de Tokyo seront également l'occasion pour la jeune garde tricolore de faire parler d'elle à trois ans des Olympiades de Paris 2024. Jonathan Atsu (24 ans) ou Léon Marchand (19 ans) sont promis à un grand avenir qui peut d'ores et déjà se dessiner au Japon.