JO - Basket : les Bleus peuvent-ils battre les États-Unis ?

France USA basket
En 2019, Evan Fournier (à gauche) et Rudy Gobert (à droite) avaient permis à la France de s'imposer contre les États-Unis en championnat du monde. © YE AUNG THU / AFP
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Gauthier Delomez avec AFP
L'équipe de France masculine de basket fait ses débuts dimanche dans le tournoi olympique de Tokyo avec un gros défi d'entrée, face aux États-Unis dans le groupe A. Triple championne olympique en titre, la "Team USA" apparait cependant en plein doute avec deux défaites en match de préparation.

Un choc de dernier carré dès le premier jour du basket aux Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août). L'équipe de France masculine affronte les États-Unis dimanche à 14 heures, heure française. Références mondiales, les Américains partent une nouvelle fois en tant que grands favoris des Jeux pour aller chercher un quatrième sacre olympique consécutif. Mais le Covid-19, entre autres péripéties, est venu plomber leur préparation. De quoi peut-être donner une lueur d'espoir aux Français, qui pourront s'inspirer de leur victoire de référence face aux États-Unis lors du quart de finale du Mondial 2019 (89-79).

Une équipe américaine peu en forme

Le sélectionneur des USA Gregg Popovich compte sur ses stars de la NBA, le championnat américain qui est le plus relevé dans le monde, pour briguer une nouvelle médaille d'or olympique. Son groupe est armé offensivement avec Kevin Durant, déjà sacré deux fois à Londres en 2012 et Rio en 2016, Damian Lillard mais également Jayson Tatum. Une armada pour faire oublier les absences notables de LeBron James, Stephen Curry ou encore James Harden.

Sur le papier, "Team USA" a de quoi intimider, mais cela ne s'est pas vraiment vérifié au cours de sa préparation, soldée par deux revers inattendus face au Nigeria (87-90) et à l'Australie (83-91), suivis de deux victoires rassurantes aux dépens de l'Argentine (108-80) et l'Espagne, championne d'Europe en titre (83-76). Surtout, c'est l'irruption du Covid dans le groupe qui a fait des dégâts, puisque Bradley Beal a dû déclarer forfait, tout comme l'intérieur Kevin Love, blessé au mollet droit.

Cas contact, l'arrière Zach LaVine n'a rejoint l'équipe au Japon que jeudi. Et si Popovich espère le faire jouer dimanche pour l'entrée en lice contre la France, il composera vraisemblablement avec une rotation à neuf joueurs puisque Khris Middleton, Jrue Holiday, sacrés champions NBA mardi avec Milwaukee, et Devin Booker, finaliste malheureux, n'arriveront que samedi au Japon. Ce sont donc des USA loin d'être à 100% qui vont entrer dans la compétition face aux Bleus et leur colonie de joueurs NBA (Rudy Gobert, Nicolas Batum, Evan Fournier, Timothé Luwawu-Cabarrot, Frank Ntilikina), avec évidemment un sentiment de revanche.

L'exploit du Mondial 2019

Une revanche que les Américains attendent depuis le championnat du monde de basket de 2019. L'équipe de France emmenée par ses joueurs de NBA s'était imposée contre la Team USA en quarts de finale pour la première fois de son histoire. Les Bleus avaient pu compter sur les performances remarquables d'Evan Fournier et de Rudy Gobert, auteurs de plus de 20 points chacun.

Pareil exploit peut donc être possible avec les heureux protagonistes, finalement médaillés de bronze du dernier Mondial. Mais la sélection de Vincent Collet se présente également avec des doutes. Les Bleus ont disputé trois matches de préparation pour les Jeux olympiques pour... : deux contre le grand rival, l'Espagne (77-86 à Malaga et 79-87 à Paris), et une bien plus embarrassante contre le Japon, dimanche (75-81). "Il faudra retenir notre entame de match [face au Japon] qui était loin des standards escomptés pour les Jeux olympiques. C'est une piqûre de rappel, un avertissement à prendre en compte", a souligné le sélectionneur Vincent Collet après le dernier match amical de la France.

Malgré cette préparation difficile, l'objectif des Tricolores reste le même : décrocher une médaille olympique. Ils devront pour cela écarter une sacrée concurrence entre les champions du monde espagnols, les vice-champions du monde argentins et des Américains revanchards.