JO 2018 : une cyber-attaque pendant la cérémonie d'ouverture

L'attaque s'est déroulée pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux, vendredi
L'attaque s'est déroulée pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux, vendredi © Sean M. Haffey / AFP
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M.R. , modifié à
Les organisateurs des JO d'hiver ont reconnu dimanche avoir été victimes d'une cyber-attaque venue d'un logiciel malveillant dont le but était de perturber le déroulement de l'événement.

Alors que les épreuves s'enchaînent sans accroc à Pyeongchang, les organisateurs des Jeux olympiques ont reconnu avoir été victimes d'une cyber-attaque dans la nuit précédant la cérémonie d'ouverture de vendredi, rapporte Le Monde. Une attaque dont le but n'était pas de pirater des informations mais de perturber le déroulement de l'événement, selon des spécialistes de la sécurité informatique.

Une cyber-attaque pendant la cérémonie d'ouverture. "Il y a eu une cyberattaque, le serveur a été mis à jour hier [samedi] pendant la journée et nous avons [identifié] la cause du problème", a déclaré un porte-parole du comité organisateur, cité par l'agence Reuters dimanche, sans en dire plus sur l'origine de l'attaque.

Les dégâts ont été minimes : le site Internet est resté inaccessible pendant douze heures, le réseau Internet et les télévisions de la salle de presse ont cessé de fonctionner tandis que le Wi-Fi du stade olympique a été interrompu, détaille Le Monde.

Un programme pas si agressif. Un programme malveillant, baptisé "Olympic destroyer", a été identifié par deux chercheurs spécialisés en sécurité informatique de l'entreprise Talos comme le responsable le plus probable de l'attaque. Selon les échantillons qu'ils ont prélevés, ce virus n'avait pas pour but de pirater des informations mais plutôt de "perturber les Jeux olympiques", comme ils l'expliquent dans un communiqué. Les spécialistes s'étonnent en revanche que celui-ci ait été programmé pour avoir une action relativement limitée dans la suppression de fichiers.

Des soupçons envers la Russie ? Aucun responsable n'a été désigné pour cette attaque bien que les soupçons se portent naturellement vers la Russie dont nombre d'athlètes ont été exclus des Jeux d'hiver pour cause de dopage. "Olympic destroyer" utilise d'ailleurs des méthodes de propagation similaires à celles des logiciels BadRabbit et NotPetya dont les États-Unis imputent l'origine à la Russie.

Déjà des précédents. Cette attaque n'est pas la première que subissent les JO d'hiver. Un rapport de la société de sécurité informatique McAfee avait déjà annoncé en janvier dernier que les organisations associées aux Jeux de Pyeongchang étaient la cible de cyber-pirates. Les pirates ont tenté de s'introduire dans les ordinateurs de ces organisations grâce à des logiciels malveillants et ont tenté ainsi d'obtenir des mots de passe ou des informations financières, affirme le rapport.