Japon : limogeage annoncé de Vahid Halilhodzic à deux mois du Mondial

Vahid Halilhodzic avait déjà connu cette déconvenue en 2010 alors qu'il était l'entraîneur de la Côte d'Ivoire.
Vahid Halilhodzic avait déjà connu cette déconvenue en 2010 alors qu'il était l'entraîneur de la Côte d'Ivoire. © JOHN THYS / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Franco-bosnien, qui a conduit la qualification les joueurs nippons pour la Coupe du monde, est décrié pour sa méthode autoritaire. 

Le Franco-bosnien Vahid Halilhodzic a été limogé de son poste de sélectionneur de l'équipe nationale du Japon après un mandat tumultueux, à seulement deux mois du Mondial-2018 en Russie, ont rapporté lundi les médias japonais. La Fédération japonaise de football (JFA) n'a pas officiellement confirmé l'information, mais elle a prévu de tenir une conférence de presse à 16h00 à Tokyo, en présence de son président Kozo Tashima.

Etrillé par les médias. Nommé en mars 2015, l'entraîneur de 65 ans avait mené l'an dernier les "Samouraïs bleus" vers la qualification pour leur sixième Coupe du monde d'affilée, mais les derniers résultats, en matches de préparation, ont été décevants (nul 1-1 contre le Mali, défaite 1-2 face à l'Ukraine). "Coach Vahid" avait alors été étrillé par les médias : "Pas de progrès, pas d'espoirs, nombreuses inquiétudes pour la Coupe du Monde", titrait Sports Nippon

Depuis son arrivée au Japon, son mandat n'a pas été de tout repos, émaillé de conflits avec la Fédération. Certains cadres auraient préféré un management au style moins conflictuel, préconisant la mise en place d'un sélectionneur japonais.

Méthode autoritaire. La méthode d'un sélectionneur a souvent été décrite comme autoritaire, lui qui avait conduit en 2014 l'Algérie à une qualification historique en huitième de finale du Mondial. "Beaucoup de personnes m'ont critiqué malgré le fait que le Japon était en tête de son groupe. Si ça n'avait pas été le cas j'aurais évidemment accepté (ces critiques), mais beaucoup étaient des critiques gratuites", avait regretté début septembre l'ex-entraîneur du Paris SG (2003-2005). "A ceux qui m'ont attaqué, je leur dis : dommage, mais je vais juste continuer mon travail", avait-il lancé après avoir la veille laissé entendre qu'il pensait quitter son poste "pour des raisons personnelles".

Groupe difficile. Début avril, le sélectionneur espérait encore conduire le Japon à "faire quelque chose de remarquable" en Russie. "J'oublierai jamais l'accueil qu'on a eu après la Coupe du monde à Alger. (...) J'espère qu'on va refaire la même chose avec le Japon", confiait-il dans l'émission Téléfoot, l'After. Vahid Halilhodzic avait connu pareille mésaventure en 2010 alors qu'il était sélectionneur de la Côte d'Ivoire : il avait été débarqué sans ménagement, à quelques mois du Mondial en Afrique du Sud, après une Coupe d'Afrique des nations ratée la même année.

Le Japon a hérité d'un groupe difficile au Mondial-2018 : face à la Colombie, au Sénégal et à la Pologne, il lui faudra accomplir un exploit pour se hisser en huitièmes de finale, performance qu'il a réussie à deux reprises dans son histoire, en 2002 et 2010.