La joueuse italienne Lara Lugli a été licenciée par son club. (Photo d'illustration) 1:25
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Simon Ruben, édité par Jonathan Grelier
La joueuse de volley Lara Lugli a révélé avoir été licenciée et attaquée en justice par son club de première division du championnat italien après être tombée enceinte. Si plusieurs ministres italiens ont soutenu la joueuse depuis la médiatisation de l'affaire, le cas de la volleyeuse de 41 ans n'est pas un acte isolé.

C'est une histoire qui fait beaucoup de bruit en Italie. Et pour cause : une volleyeuse, Lara Lugli, a été licenciée par son club pour être tombée enceinte. Jusqu'à récemment, elle jouait en première division dans le championnat italien et tout se passait bien pour elle. Mais tout s'est compliqué à partir du moment où elle est tombée enceinte. Et en particulier au moment où elle a annoncé la nouvelle à son employeur, en mars 2019.

Son club l'attaque en justice

Ni une ni deux, son club décide alors de la licencier et même... de l'attaquer en justice ! Motif : cette grossesse, à travers l'absence de la sportive sur les terrains, compromettrait la performance de l'équipe. Depuis que Lara Lugli a révélé cette histoire très récemment, plusieurs ministres se sont mêlés de l'affaire afin de soutenir la joueuse de 41 ans.

Mais le cas de la joueuse italienne n'est pas isolée. Partout dans le monde et dans tous les sports, on trouve des clubs et des fédérations qui imposent des clauses de performance aux sportives. En cas de baisse de niveau ou d'absence sur les terrains, ces joueuses peuvent alors être confrontées à une baisse de leur revenu, voire à un licenciement. Récemment, la marque Nike a ainsi été épinglée pour avoir voulu réduire le salaire de ses athlètes enceintes. Face à la gronde des sportives, la marque américaine a finalement stoppé la pratique.

Il y a quelques mois, la Fifa avait décidé d'agir à travers la création d'un congé maternité obligatoire de 14 semaines au minimum et rémunéré. Une démarche historique. Mais là encore, il a fallu un long combat des sportives pour qu'enfin on leur accorde un droit qui n'est autre qu'une forme de respect élémentaire.