Ferrari menace de quitter la F1

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Sergio Marchionne souhaite "une stratégie alternative, plus rationnelle" par rapport au projet de Liberty Media pour 2020. © LUCA BRUNO / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Ferrari veut peser sur les négociations autour du futur accord qui doit régir la F1 à partir de 2020. 

Le président de Ferrari, Sergio Marchionne, a laissé entendre que l'écurie italienne pourrait quitter la Formule 1 au terme de la saison 2020, si le propriétaire depuis fin 2016, le groupe américain Liberty Media, ne modifie pas ses projets. Écurie historique de la F1, Ferrari participe en effet au championnat depuis sa création en 1950. 

"Notre ADN mais...". Sergio Marchionne, qui est également administrateur délégué du Groupe Fiat, estime que la célèbre écurie pourrait se retirer si ses intérêts ne convergent plus avec ceux de Liberty Media. La F1 "fait partie de notre ADN depuis le jour de notre naissance", a-t-il indiqué lors d'une conférence jeudi, "mais si nous changeons le bac à sable au point de devenir un bac à sable méconnaissable, je ne veux plus jouer", a estimé le dirigeant.

Un nouvel accord en 2020. Les règles actuelles régissant la F1 court jusqu'en 2020. Ensuite, c'est un nouvel accord qui sera appliqué, issu des négociations entre les écuries et Liberty Media. Le nouveau propriétaire américain souhaite introduire quelques changements, dont un rééquilibrage des revenus versées aux écuries. "Je vais travailler sur une stratégie alternative, plus rationnelle, pour essayer de remplacer celle-ci", a averti Sergio Marchionne. 

Vers des shows à l'américaine ? Le nouveau patron de la F1, Chase Carey, répète aussi à l'envi qu'il veut faire de chaque Grand Prix un show à l'américaine, décrit comme "un petit Super Bowl", et envisage l'organisation de 25 courses par saison, au lieu de 20 actuellement.

Présent à Austin lors du GP des États-Unis il y a deux semaines, Marchionne a notamment évoqué ses réserves avec Ross Brawn, ancien directeur technique de Ferrari entre 1997 et 2006, devenu directeur sportif de la Formule 1 depuis cette saison. "La chose la plus importante que j'ai aussi répétée à Ross Brawn, qui a une très longue histoire en F1 et aussi chez Ferrari : défigurer la F1 pour des raisons commerciales est un discours que Ferrari affectionne très peu", souligne-t-il.