Euro 2016 - Espagne : maudit maillot blanc !

Même quand on n'est pas superstitieux, il y a de quoi se poser des questions.
Même quand on n'est pas superstitieux, il y a de quoi se poser des questions. © AFP
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avec AFP , modifié à
La malédiction s'est poursuivie pour l'Espagne et son maillot blanc, lundi face à l'Italie (2-0), en huitièmes de finale de l'Euro. La fin d'un règne.

Et si l'Espagne finissait par renoncer au blanc ? Ce maillot porte décidément malheur à la Roja, qui accumule les désillusions en phase finale avec la "camiseta blanca", à l'image de sa défaite lundi, en huitième de finale de l'Euro 2016 contre l'Italie (2-0).

Maillot blanc, série noire. C'est d'ailleurs contre les Azzurri que cette mauvaise série avait commencé en quart de finale du Mondial 1994 (2-1). Quatre ans plus tard, au Mondial 1998, l'Espagne toujours vêtue de blanc s'était inclinée face au Nigeria (3-2), avec un but contre son camp du gardien Andoni Zubizarreta, une défaite synonyme d'élimination dès la phase de poules. Six ans plus tard, elle avait subi le même sort à l'Euro 2004 après une défaite en blanc contre le pays organisateur, le Portugal  (1-0). Et la "camiseta blanca" ne lui avait pas davantage porté bonheur au Mondial 2014, où elle avait une fois de plus abandonné son traditionnel maillot rouge lors de sa déroute contre les Pays-Bas (5-1). À cet Euro, avant la défaite contre l'Italie, elle s'était déjà inclinée en poules contre la Croatie (2-1) en arborant ce maillot blanc décidément maudit.

 

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"N'allez pas chercher d'histoire de porte-malheur, ce n'est qu'un maillot !", avait pourtant tranché avant le huitième de finale le milieu espagnol Thiago Alcantara. "Le plus important c'est le pays que nous représentons, pas la couleur du maillot". N'empêche ! Les Espagnols superstitieux se souviendront sans doute que la Roja n'avait pas de second jeu de maillots blanc lorsqu'elle a enchaîné titre européen en 2008, titre mondial en 2010 et de nouveau titre européen en 2012. À l'Euro 2008, son second maillot était jaune, au Mondial 2010, il était bleu marine et à l'Euro 2012, il était bleu ciel.

Fin d'une génération dorée. Le match contre l’Italie est en tout cas synonyme de fin de règne pour l'Espagne ! "Les mots me manquent. C'est une déception qu'il faut accepter", a commenté Iniesta. "Ils ont été plus efficaces et ils nous ont battus." Ce n'est malgré tout peut-être pas encore le signe d'un délitement pour le football espagnol, toujours ultradominateur dans les compétitions de clubs avec notamment trois sacres sur les trois dernières saisons en Ligue des champions. Mais c'est sans doute la fin d'une génération dorée, celle d'Iker Casillas et des siens, qui ont dominé la planète avec leur jeu de passes léché, réussissant un triplé inédit Euro-Mondial-Euro entre 2008 et 2012.

Quatre ans plus tard, l'Espagne n'a plus aucune couronne, mais garde de la réserve pour l'avenir, avec plusieurs talents prometteurs sacrés dans les catégories de jeunes. La suite pourrait cependant s'écrire sans le sélectionneur Vicente del Bosque (65 ans), qui a laissé planer le doute sur son futur.