Du jeu, Thuram, Rabiot, Giroud… Ce qu’on a aimé des derniers matches des Bleus

Equipe de France Suède Ligue des nations FRANCK FIFE / AFP
Les Bleus ont battu la Suède 4 à 2 mardi soir en Ligue des nations. © FRANCK FIFE / AFP
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L’équipe de France a conclu l’année 2020 en beauté par une victoire 4-2 contre la Suède, mardi soir lors de la dernière journée de la Ligue des nations. Après la belle prestation au Portugal, les satisfactions sont nombreuses pour Didier Deschamps et son staff.
DÉCRYPTAGE

Et dire qu’on avait douté des Bleus… En trois jours, l’équipe de France a dissipé tous les nuages nés de sa défaite contre la Finlande, en match amical il y a une semaine. Entretemps, les champions du monde ont fait plus qu’honneur à leur statut en remportant deux belles victoires en Ligue des nations, d’abord contre le Portugal (1-0) samedi dernier, puis mardi soir contre la Suède (4-2). Avec ces deux belles prestations, les Bleus se sont qualifiés pour la phase finale (le Final Four) de cette compétition, qui se disputera à l’automne prochain. Mais l’essentiel est ailleurs. Didier Deschamps et son staff ont pu tirer de nombreux enseignements positifs de ce rassemblement du mois de novembre, en vue de l’Euro 2021 l’été prochain.

Du jeu et une sacrée qualité technique

Soyons honnêtes, le match contre la Finlande nous avait considérablement inquiétés. Une défaite sèche (2-0), pas d’idées, aucune combativité... Mais soyons justes : cet amical de mi-novembre, au milieu d’un début de saison surchargé, ne comptait que pour du beurre (et encore...). Ce qu’on attendait, c’était ce choc au Portugal, à Lisbonne, avec pour enjeu la première place du groupe et la qualification pour le Final Four de la Ligue des nations. Les Bleus ont parfaitement répondu aux attentes, s’imposant sur un but de N’Golo Kanté (1-0) et signant l’une de leurs plus belles prestations de l’ère Deschamps. "Sur les derniers mois, ce sera notre match référence", avait analysé après la rencontre Raphaël Varane.

Mardi soir, les Bleus n’ont peut-être pas atteint ce degré de performance, mais ils ont réalisé un match accompli malgré l’absence d’enjeu. Les Suédois, même s’ils ont rapidement ouvert le score, ont ensuite subi la supériorité collective et technique des champions du monde, meilleurs dans tous les domaines. Cerise sur le gâteau : les hommes de Didier Deschamps ont redonné du plaisir à tous leurs supporters. On ne demande qu’à en prendre encore, voire davantage, en 2021.

Une ossature toujours aussi solide, à l’image d’Olivier Giroud

Ce rassemblement de novembre a également prouvé que l’équipe de France s’appuie sur une ossature extrêmement solide. Didier Deschamps avait largement fait tourner contre la Finlande, avant de revenir à une composition plus classique contre le Portugal et la Suède. Et ses cadres, dont beaucoup sont en difficulté dans leurs clubs ces derniers mois (Pogba, Griezmann, voire même Varane), ne l’ont pas déçu et ont tous été à la hauteur des deux rendez-vous.

Le symbole de cette colonne vertébrale s’appelle évidemment Olivier Giroud. L’attaquant de Chelsea, qui n’a que peu de temps de jeu en club, a encore une fois fait preuve d’une grosse force de caractère. Remplaçant contre le Portugal, il a parfaitement répondu mardi soir avec un doublé contre la Suède. Titulaire d’entrée, il a d’abord converti du gauche une passe décisive de Marcus Thuram (16e) avant de placer une tête plongeante sur un centre de Kylian Mbappé (59e). Avec désormais 44 buts en équipe de France, il se rapproche un peu plus du record détenu par Thierry Henry (51).

"On a aussi vu les cadres qui peuvent être en difficulté dans leurs clubs. Je prends l’exemple d’Olivier Giroud, ce n’est pas facile pour lui, et aujourd’hui il met un doublé. J’ai des joueurs de top niveau, au niveau de l’état d’esprit c’est parfait", a estimé Didier Deschamps, interrogé sur M6 après la victoire contre la Suède.

Marcus Thuram et Adrien Rabiot, les deux grands gagnants

Les cadres n’ont pas été les seuls à tirer leur épingle du jeu. Deux jeunes ont également marqué des points : Marcus Thuram et Adrien Rabiot. Le fils de Lilian, convoqué pour la première en équipe de France, s’était déjà montré à son avantage face à la Finlande. L’attaquant du Borussia Mönchengladbach a encore été très bon face à la Suède avec une passe décisive sur le premier but français, puis un festival technique (dribble, roulette et frappe contrée) à l’origine du 2-1 signé Benjamin Pavard. Agressif, vif et percutant, Marcus Thuram a assurément pris date dans un secteur offensif ultra-concurrentiel et devrait être à nouveau convoqué en mars prochain.

Adrien Rabiot, lui, revient de loin. Le milieu formé au PSG a longtemps été écarté de la sélection suite à son refus fracassant d’être réserviste à la Coupe du monde 2018. Après plus de deux ans d’absence, Didier Deschamps l’a finalement rappelé en août dernier. Et force est de constater que DD a eu raison de persévérer. Désormais à la Juventus Turin, Rabiot a montré d’impressionnantes qualités physiques, notamment face au Portugal, en plus de sa traditionnelle virtuosité technique. Le "Duc", son surnom, postule désormais clairement pour une place dans le onze de départ. De banni à potentiel titulaire en quelques mois : du Adrien Rabiot tout craché.