Canal+ veut un nouvel appel d'offres pour les droits TV de la Ligue 1. 1:24
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Canal+ a demandé un nouvel appel d’offres pour les droits TV de la Ligue 1, faisant planer la menace d’une baisse drastique des revenus pour les clubs. Le président d’Ajaccio, en Ligue 2, a vivement critiqué l’attitude de la chaîne cryptée. "On se fait poignarder dans le dos", a-t-il réagi.
INTERVIEW

Le foot français s’enfonce dans la crise. Après le fiasco de Mediapro, c’est au tour de Canal+ de mettre la pression sur les clubs professionnels. Maxime Saada, le patron de la chaîne cryptée, a demandé mardi soir dans une interview au Figaro le lancement d’un nouvel appel d’offres pour les droits TV de la Ligue 1. Conséquence : les revenus alloués aux clubs, déjà très touchés par la crise du Covid et celle entraînée par le défaut de Mediapro, pourraient encore baisser.

Une situation qui inquiète fortement le président d’Ajaccio Christian Leca, contacté par Europe 1. "Il est impensable que le foot français ne soit plus retransmis sur les chaînes du groupe Canal+. Ce serait pire qu’une erreur, ce serait une faute", a-t-il réagi. "On fait des efforts et de l’autre de côté on se fait poignarder dans le dos."

La menace d’un écran noir

Canal+ a également annoncé son intention de restituer d’ici février à la Ligue de foot professionnel son lot de deux matches, actuellement diffusés sur la chaîne cryptée. Pour éviter un écran noir, Maxime Saada se dit prêt à proposer les rencontres en "pay per view", un paiement à l'acte, en attendant un nouvel appel d'offres. Une solution qui ne convient pas à Christian Leca. "Tout le monde sera perdant, et eux les premiers. Ca me paraît un peu léger, le pay per view", a jugé le président d’Ajaccio.

Face à ce rebondissement, l’inquiétude monte au sein du foot français. "Il va y avoir des dépôts de bilan très rapidement. Canal va payer juste assez pour maintenir le foot en vie, mais tout juste", prédit un président de Ligue 1, interrogé dans les colonnes du Parisien.