Dopage dans le cyclisme : les premiers contrôles sur le tramadol en janvier 2019

David Lappartient regrette l'immobilisme de l'AMA sur le dossier du tramadol.
David Lappartient regrette l'immobilisme de l'AMA sur le dossier du tramadol. © Philippe LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
Le tramadol ne figure pas sur la liste des produits prohibés par l'Agence mondiale antidopage.

Les premiers contrôles sur le tramadol, un puissant antidouleur, interviendront dans la seconde quinzaine de janvier 2019, a appris samedi l'AFP auprès de David Lappartient, président de l'Union cycliste internationale (UCI).

Le tramadol, qui ne figure pas sur la liste des produits prohibés par l'Agence mondiale antidopage (AMA), sera interdit dans le cyclisme avec, pour ses utilisateurs, l'impossibilité de courir à défaut de l'habituelle suspension disciplinaire.

L'UCI critique l'Agence mondiale antidopage. David Lappartient a regretté l'immobilisme de l'AMA sur le sujet : "Nous avons demandé la collaboration de l'AMA pour avoir, lors des contrôles, une deuxième prise spécifiquement dédiée, mais je ne sens pas une volonté très forte de nous aider dans ce dossier. Donc, on va avancer tout seuls et on a trouvé une solution qui nous permettra par un élément sanguin assez simple, au bout du doigt, de savoir s'il y a eu du tramadol ou pas, et à quel niveau de concentration."

Le président de l'UCI a souligné l'importance du problème. "C'est une substance qui n'est pas interdite mais qui est suivie par l'AMA. Il s'avère qu'au niveau mondial, 2/3 à peu près du tramadol détecté l'est dans des échantillons de cyclistes", a-t-il expliqué.

"Le tramadol est un problème dans le vélo". "5% des échantillons des coureurs cyclistes présentent des traces de tramadol, ça veut dire que c'est un sujet. On sait que le facteur limitant de la performance est la capacité à surmonter la douleur. Si on a un antidouleur, on peut repousser la douleur et avoir de meilleures performances. Le tramadol est un problème dans le vélo, il faut agir et on agira aussi sur les corticoïdes", a précisé David Lappartient. 

En revanche, le président de l'UCI s'est félicité des mesures prises en matière de lutte contre la fraude technologique, l'une de ses priorités annoncées lors de son élection voici douze mois : "Dès le mois de mars, on était en capacité d'avoir la machine à rayons X, de faire des contrôles précis. Dans les grands tours et les grandes classiques, les vélos sont intégralement scannés. On a atteint notre objectif et, aujourd'hui, ce n'est presque plus un sujet."