L'édition 2021 était particulièrement boueuse. 1:23
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avec AFP , modifié à
Le champion d'Europe, l'Italien Sonny Colbrelli, a gagné Paris-Roubaix, dimanche, à sa première participation. Il a battu au sprint sur le vélodrome ses deux derniers compagnons d'échappée, le Belge Florian Vermeersch et le Néerlandais Mathieu van der Poel.

Le champion d'Europe, l'Italien Sonny Colbrelli, a gagné Paris-Roubaix, dimanche, à sa première participation dans une édition exceptionnellement boueuse. Colbrelli (Bahrain) a battu au sprint sur le vélodrome de Roubaix ses deux derniers compagnons, le Belge Florian Vermeersch et le Néerlandais Mathieu van der Poel, avant de s'effrondrer, hurlant sa joie, sur la pelouse. Irrésistible depuis le printemps, l'Italien a enlevé son premier "monument" à l'âge de 31 ans. Bien que comptant une trentaine de victoires à son palmarès, il n'était encore jamais monté sur le podium d'une grande classique.

Wout van Aert 7e

Derrière le trio, l'Italien Gianni Moscon, qui avait entrevu le succès jusqu'à une crevaison à 30 kilomètres de l'arrivée puis une chute, a pris la quatrième place à 44 secondes de son compatriote. Le Belge Wout van Aert, l'un des grands favoris, s'est classé 7e dans un groupe réglé par son compatriote Yves Lampert (5e) devant le Français Christophe Laporte (6e). Sur les pavés détrempés et recouverts de boue, van der Poel a produit forte impression dans une course qui a tourné au désavantage de son grand rival, le Belge Wout van Aert, et de l'équipe numéro un, Deceuninck.

 

"J'ai suivi van der Poel dans le final, j'ai fait un super sprint"

Généreux et prodigue de ses efforts, van der Poel s'est retrouvé esseulé dans le groupe de poursuite derrière Moscon, parti seul à l'attaque à 53 kilomètres de l'arrivée. Il n'a pu ensuite provoquer la décision dans le trio de néophytes qui s'est disputé la victoire. Colbrelli est le deuxième coureur à gagner la "reine des classiques" à sa première participation. Hormis l'Allemand Josef Fischer qui avait ouvert le palmarès en 1896, le Français Jean Forestier est le seul néophyte, en 1955, à s'être imposé dès ses débuts. "C'est la course de mes rêves avec le Tour des Flandres", a exulté le vainqueur. "J'ai suivi van der Poel dans le final, j'ai fait un super sprint. Je me suis focalisé sur van der Poel mais le gars de Lotto-Soudal (Vermeersch) a failli me surprendre. J'ai réussi à passer à 25 mètres de l'arrivée".

Le coureur lombard succède au palmarès au Belge Philippe Gilbert, vainqueur en 2019 et distancé cette fois avant la mi-course. Il a signé la 12e victoire italienne, mais la première au XXIe siècle (Andrea Tafi, dernier vainqueur italien en 1999).