Les Bleues à la sortie de l'entraînement. 1:25
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Julien Froment , modifié à
REPORTAGE - L’équipe de France féminine a débuté sa préparation pour la Coupe du monde, qui aura lieu en France, avec un premier stage à Perros-Guirec, en Bretagne.
REPORTAGE

Elles ne connaissent pas toutes les joueuses, citent la numéro 13 sans savoir qu’il s’agit de l’attaquante Valérie Gauvin, mais chassent les autographes et selfies avec vigueur, des étoiles dans les yeux. Europe 1 s'est rendue au premier stage des Bleues, à Perros-Guirec, en Bretagne.

Aux abords de la pelouse du stade Yves le Jannou, la section féminine des moins de 17 ans des Granit miss de Tregastel est aux anges. "Je suis tellement contente que j’ai envie de pleurer !", confie une des jeunes joueuses à Europe 1 après avoir fait une photo avec une des joueuses de l’équipe de France. "On les voit en vrai, c’est mieux qu’à la télé, on a beaucoup de chance d’être là, c’est beaucoup d’émotion", ajoute une de ses coéquipières.

Les joueuses se prêtent volontiers au jeu des autographes et photos, à l’instar de Marion Torrent, Valérie Gauvin, Charlotte Bilbault ou encore Gaëtane Thiney au micro Europe 1 qui s’est glissé entre ses jeunes fans : "C’est top, on le voit depuis quelques mois, c’est une euphorie grandissante c’est super agréable de rencontrer le public et pouvoir leur faire plaisir, et puis ça nous donne beaucoup d’énergie."

Un nouveau public conquis... D’autres découvrent l’équipe de France. C’est le cas de Soazic, la liste des Bleues - découpée dans le journal - à la main. "Les reconnaître comme ça ? Les Guingampaises un peu, les Lyonnaises aussi (absentes, car elles participeront à la finale de la Ligue des champions, le 18 mai prochain, ndlr) mais pas les autres, c’est pour ça que j’ai pris ma liste pour être sûre", confie-t-elle dans un grand sourire. "C’est la première fois que je les vois, c’est impressionnant et ça fait plaisir qu’elles soient là, à Perros-Guirec."

Entendu sur europe1 :
"Elles sont très, très abordables et sympathiques"

Christelle et son conjoint ont pour habitude de suivre l’En Avant-Guingamp et l’Olympique de Marseille. L’équipe de France féminine, c’est une première pour eux. Devant l’hôtel des Bleues, ils sont déjà conquis. "Elles sont très, très abordables et sympathiques, ce n’est pas comme avec les garçons qui vont directement à l’hôtel sans aller voir les supporters", avoue Christelle. "Là, quand elles sont sorties du car, elles ont fait la queue devant moi pour signer mon ballon."

Philippe est venu accompagner sa fille Nora, maillot guingampais sur les épaules, drapeau de la France à la main : "Elles sont plus accessibles, plus ouvertes, moins fliquées que les garçons, c’est bien pour les enfants, on est une ville de foot, recevoir les joueuses ça fait plaisir à tout le monde."

…et des futures nouvelles licenciées. La venue des Bleues et, plus généralement, la Coupe du monde féminine, va peut-être donner envie à des jeunes filles de chausser les crampons. "Quand il y a un événement d’une telle importance, ça créé des vocations", affirme le maire de Perros-Guirec Erven Léon. "Nous, on met tout en œuvre pour que le sport féminin se développe, à tous les niveaux. On a une section féminine avec la commune voisine (les Granit miss de Tregastel, ndlr), on souhaite donc promouvoir le sport au féminin, c’est important."

Nicolas Gobron s’occupe justement des U17 de Tregastel et selon lui, c’est une évidence, il y aura un effet Coupe du monde féminine. "Il y a déjà eu un effet l’an passé avec le Mondial masculin, un a gagné une dizaine de licenciées. Là, avec la médiatisation, ça va faire exploser les licences, et ça va se développer dans les petits clubs, dans toutes les catégories, des u7 aux séniors. C’est beau, en plus on peut aller loin à la Coupe du monde alors…" Le travail de séduction des Bleues se poursuivra juqu’à samedi à Perros-Guirec, ensuite direction Clairefontaine pour une préparation qui gagnera en intensité jusqu’au 7 juin, date du match d’ouverture contre la Corée du Sud, au Parc des Princes.