Coupe du monde à 48 : "une bonne idée" pour Noël Le Graët

Noël Le Graët, à la FFF (1280x640) Julien FROMENT/AFP
Noël Le Graët se dit satisfait de la mesure d'élargissement prise par le Conseil de la Fifa. © Julien FROMENT/Europe 1
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Julien Froment
À l’occasion de ses vœux aux médias, le président de la Fédération française de football (FFF) s'est dit favorable à la réforme de la Coupe du monde.

La Fédération internationale de football association (Fifa) a validé mercredi le passage à 48 équipes pour le Mondial 2026. Une décision prise à l’unanimité par son conseil, mais  diversement appréciée par les différents acteurs du ballon rond. L’ex-sélectionneur des Bleus et consultant pour Europe 1 Raymond Domenech s’est par exemple farouchement dit opposé à ce changement de format. Le patron de l’UEFA, le Slovène Aleksander Ceferin, souhaitait également conserver un Mondial à 32 sélections.

"Le football se développe partout". Mais le nouveau président de la Fifa Gianni Infantino, peut compter sur certains soutiens de poids, comme le président de la Fédération française de football Noël Le Graët, qui s'est exprimé mercredi à l'occasion de ses voeux à la presse. "C’est une bonne idée, parce que la plupart des continents n’ont pas suffisamment d’équipes. Le football se développe partout. J’affirme qu’il y a neuf ans, personne n’imaginait le Qatar au PSG et les Américains à l’OM, ni la Chine si performante", a-t-il rappelé au micro d’Europe 1. "Le Mondial 2026, c’est dans neuf ans, ce n’est pas pour demain. Dans neuf ans, l’Afrique progressera encore, l’Asie s’améliore, et il est logique que tous ces continents qui n’ont pas assez d’équipes profitent de l’image de la Coupe du monde."

Il rejette les arguments politiques - "Gianni a déjà été élu, oui ce projet est présenté après, mais je pense que c’est une bonne idée" -, mais aussi financier : "Je crois qu’au niveau humain, ça me parait logique pour la promotion du football." Quant à la question de la représentativité des différents continents, Le Graët a pris l’exemple de l’Europe : "Aujourd’hui, si l’Europe a trois pays de plus, ça va changer quoi ? Y-a-t-il une grosse différence entre le 13ème et le 16ème pays ? L’écart n’est pas énorme", plaide le patron du foot français.

Et de conclure : "Nous, les pays de l’Europe de l’Ouest comme l’Angleterre ou l’Allemagne, on a l’impression d’être les maîtres du monde de par les droits TV, de par l’argent, mais on oublie qu’il y a 205 pays dans le monde qui aiment le football et qui ont envie, pas seulement de vivre de la Coupe du monde, mais d’avoir une image dans la poule de qualif’ et plus de certitudes de représenter leur pays dans la meilleure compétition mondiale. Il y a neuf ans, vous auriez imaginé le football d’aujourd’hui ? "