Angleterre - Australie, le choc à ne pas rater

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© GLYN KIRK / AFP
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GV avec AFP , modifié à
L'AFFICHE SPORT - Défaite interdite pour l'Angleterre samedi soir, obligée de battre l'Australie pour ne pas être éliminée de sa Coupe du monde dès les phases de poule.

Si vous ne devez suivre qu'un seul évènement sportif samedi, c'est bien celui-là : l'Angleterre affronte l'Australie à 21 heures pour tenter d'éviter que sa Coupe du monde ne vire au fiasco. Le XV de la Rose se doit de l'emporter face à une équipe australienne qui reste redoutable afin de ne pas être éliminée dès samedi, ce qui serait une première pour un pays accueillant une Coupe du monde.

Un choc dans un temple du rugby. C'est sous l'oeil de quelque 80.000 spectateurs et de millions d'amateurs que l'Angleterre va affronter l'Australie.  "On ne peut nier que l'enjeu est énorme. Mais les gars seront prêts", assure le sélectionneur Stuart Lancaster. Ses joueurs devront aussi mieux gérer la fin de match que samedi dernier face au pays de Galles (défaite 28-25). Le XV de la rose avait dilapidé une avance de 10 points dans la dernière demi-heure en abandonnant le ballon au lieu d'imposer son jeu.

Un défi en sortie de mêlée. Le XV de la Rose devra notamment éviter de subir dans les regroupements la loi des deux troisièmes ligne des Wallabies David Pocock et Michael Hooper, parmi les meilleurs "gratteurs" au monde. Leur forme a convaincu le sélectionneur Michael Cheika de les aligner ensemble aux dépens d'un troisième ligne coureur. "J'aurais aligné une troisième ligne plus classique s'ils (Pocock et Hooper) n'avaient pas joué si bien jusque-là", a ainsi expliqué Cheika. "Si nous arrivons à annihiler leur capacité à venir contester le ballon, à le ralentir, cela changera la façon de jouer (de l'Australie). Inversement, si nous parvenons à avoir des ballons rapides, cela changera aussi la physionomie du match", a expliqué le troisième ligne centre anglais Ben Morgan. Toujours dans les rucks mais défensivement, Morgan et ses coéquipiers devront aussi régler le problème de discipline qui a constitué le gros point noir contre les Gallois.

Le match a déjà commencé dans les médias. Le jeu d'intox a donc commencé, et Bob Dwyer, sélectionneur des Wallabies champions du monde 1991, y a participé en accusant dans la presse anglaise le pilier gauche Joe Marler de pousser en travers. Une façon de mettre gentiment la pression sur l'arbitre de la rencontre, le Français Romain Poite, qui avait largement pénalisé la mêlée fermée australienne lors de la série perdue par les Wallabies face aux Lions britanniques et irlandais en 2013. "Romain Poite est un arbitre de grande qualité et je suis sûr qu'il est plus que capable d'arbitrer ce match sans l'aide de personne", a glissé Lancaster, passant habilement la pommade au Français. Lui aussi aura la pression.