Vettel fait cavalier seul

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F1 - Le champion du monde, Sebastian Vettel, a dominé le premier GP de la saison. Petrov finit 3e.

Le champion à sa main. Il avait écrasé la séance d'essais. Il a écrasé la course. L'Allemand Sebastian Vettel, champion du monde en titre, a mené la première course de la saison de bout en bout, si l'on excepte les passages par les stands. Après avoir parfaitement réussi son envol, le pilote Red Bull a bouclé le premier tour avec deux secondes et demie d'avance sur le deuxième, Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes). Les 57 autres tours furent une sorte de formalité, le jeune Allemand roulant toujours avec une dizaine de secondes d'avance sur Hamilton. Le tout sans utiliser le KERS, ce système de récupération d'énergie cinétique. A tel point qu'on peut se demander si les Red Bull en sont équipées... A lire : Vettel taille patron

Brillant Hamilton. Lors de l'intersaison, on avait parlé de "charrette" pour définir la McLaren-Mercedes. Dès samedi, Lewis Hamilton, deuxième des qualifications, avait prouvé que les monoplaces anglo-allemandes avaient du coffre et surtout une partie arrière bien née. Dimanche, en course, le champion du monde 2009 a décroché une très belle deuxième place, qui a d'autant plus de valeur que l'Anglais a roulé un gros tiers de la course avec un fond plat endommagé. Une vraie performance.

Une Lotus Renault sur le podium. Il s'était signalé lors du dernier Grand Prix de l'année 2010 en résistant une trentaine de tours à Fernando Alonso, privant ainsi de facto l'Espagnol du titre de champion du monde. Pour ce début de saison 2011, Vitaly Petrov a fait encore mieux en terminant sur le podium (3e), une première pour un Russe, après s'être élancé du sixième rang seulement. Et Petrov a fini devant... Alonso. Lotus Renault ne pouvait rêver mieux pour son retour sur les circuits.

Le calvaire de Schumacher. En souffrance lors des essais, Michael Schumacher (Mercedes) n'a pas connu plus de réussite en course. L'Allemand a été victime d'un contact dans le premier tour, ce qui l'a obligé à rentrer aux stands pour chausser une nouvelle roue arrière droite. Mais les dégâts étaient irrémédiables au niveau de l'arrière droit et "Schumi" fut contraint à l'abandon dès la 22e boucle.

Les Sauber disqualifiées. Alors que leur pilote débutant, le Mexicain Sergio Perez, avait réussi une très belle course en terminant 7e devant son coéquipier Kamui Kobayashi, l'écurie Sauber a eu la désagréable surprise de voir ses deux voitures disqualifiées. Motif : aileron arrière non conforme. Les embrouilles réglementaires commencent...

Un point pour Di Resta. Suite à la disqualification des deux Sauber, l'Ecossais Paul di Resta (Force India) récupère la 10e place et le dernier point qui va avec. Les deux autres rookies ont connu plus de difficultés. Le Belge Jérôme d'Ambrosio (Virgin) a fini 14e et dernier tandis que le Vénézuélien Pastor Maldonado (Williams) a dû abandonner.

Le duel Massa-Button. Dans une course chiche en spectacle, ce duel a eu le mérite d'animer les débats, les deux hommes s'offrant quelques passes d'armes de haute volée. Sur l'une d'entre elles (12e tour), Jenson Button (McLaren-Mercedes) a court-circuité une chicane pour prendre le dessus sur le Brésilien (Ferrari) et a logiquement été sanctionné d'un passage par les stands. Qu'à cela ne tienne, le champion du monde 2009 a refait son retard pour prendre le dessus sur Massa avec autorité dans le 48e tour. Button termine 6e et Massa 7e.

Les premiers effets du DRS. Le fameux "drag reduction system", ce bouton qui permet de lever l'aileron arrière et gagner ainsi en aérodynamisme et donc en vitesse, a été utilisé pour la première fois en course par les pilotes. Parfois vain, ce recours a néanmoins permis à Button de doubler Kamui Kobayashi puis Massa. On peut douter de l'utilité et plus encore de la lisibilité de la chose...

Une pensée pour le Japon. Honda, Toyota, le circuit de Suzuka... Le Japon a sa part dans l'histoire de la compétition automobile. Il était donc logique que le monde de la F1 lui rende hommage. Il y a donc eu les petits gestes individuels - comme ces drapeaux japonais dessinés sur les ailerons de la Ferrari - et le geste collectif, avec ce recueillement de tous les pilotes sur la grille avant le départ.