Un "Olympico" sans vainqueur

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ERIC DELTOUR , modifié à
Le choc des deux Olympiques entre Marseille et Lyon, en clôture de la 18e journée de L1, a accouché dimanche d'un match nul (1-1). Si l'OL, suite à l'ouverture du score de Lisandro avant la pause, s'est glissé un temps dans la peau du leader, l'OM, grâce à Valbuena au retour des vestiaires, a sauvé l'essentiel à défaut de renouer avec la victoire, qui fuit le champion depuis 4 matches.

Le choc des deux Olympiques entre Marseille et Lyon, en clôture de la 18e journée de L1, a accouché dimanche d'un match nul (1-1). Si l'OL, suite à l'ouverture du score de Lisandro avant la pause, s'est glissé un temps dans la peau du leader, l'OM, grâce à Valbuena au retour des vestiaires, a sauvé l'essentiel à défaut de renouer avec la victoire, qui fuit le champion depuis 4 matches. Trois points sur douze possibles pour l'OM en décembre, vingt-cinq sur trente-trois pour l'OL sur les onze derniers matches: le bilan des deux Olympiques est diamétralement opposé et pourtant le choc de cette 18e journée, arbitré de main de maître par le rafraîchissant Clément Turpin, a accouché ce dimanche d'un match nul (1-1). Un score de parité qui laisse Marseille toujours en rade, quand il frustre des Lyonnais capables au Vélodrome d'enchaîner une onzième rencontre sans perdre, mais persuadés à l'image de leur coach d'être passés à côté d'un gros coup... Celui qui aurait permis aux Rhodaniens de s'emparer du fauteuil de leader, chose faite à la mi-temps grâce à l'ouverture du score contre le cours du jeu de Lisandro, auteur de son 8e but en 11 matches. "On reste invaincus avec un bon point pris à Marseille, mais avec un petit goût d'inachevé. On pouvait prétendre à mieux ce soir", lâchait Claude Puel au coup de sifflet final devant les caméras de Canal+. Quand Didier Deschamps, lui, sans doute conscient que le but heureux de son "Petit Vélo" le sort d'un très mauvais pas, se contentait de ce partage des points: C'était un match assez équilibré. On a essayé de faire la différence. On a eu les occasions, mais on n'a pas su mettre le second but, tente-t-il de donner le change. C'est une bonne performance, même si ce n'est qu'un point. Dommage qu'on n'ait pas pu arracher la victoire à la fin. Par les temps qui courent, on va se satisfaire de ce point." Gignac y a cru... Entre blessures et suspensions de part et d'autre, le comportement des deux escouades défensives qui se font face dans cet Olympico est guetté au premier chef dès l'entame de match. Diawara et Cissé côté marseillais, Cris et Toulalan à Lyon: des absences qui pèsent, mais qui semblent d'abord préjudiciables à l'OL, dont la charnière centrale Diakhaté-Lovren confirme sa légèreté. Le dilettantisme du premier dans le duel, le mauvais dégagement du second et Loïc Rémy s'offre d'une frappe à l'entrée de la surface la première occasion digne de ce nom, bien captée par un Lloris qui n'a pas attendu pour se montrer décisif (7e). La légère domination marseillaise - perturbée par la tentative dans un angle fermé de l'homme en forme lyonnais, Bafé Gomis (10e) - pèche par le manque d'implication dans le jeu de Benoît Cheyrou et de Lucho, tous deux très prudents. Une mesure qui équilibre les débats jusqu'à cette première prise de risque de Lucho, dont le bon ballon en pleine surface alerte Cheyrou. L'enchaînement contrôle poitrine-retourné du milieu de terrain est superbe, mais sans danger pour Lloris (19e). L'alerte est sans frais, mais l'OM appuie son début d'emprise et croit même ouvrir le score sur ce coup franc de Cheyrou, qui trouve Gignac dans la surface. L'attaquant acheté 16 millions pour un but inscrit jusqu'ici, pense mettre le Vélodrome à ses pieds sur cette frappe enroulée hors de portée de Lloris. Mais à 28 ans, M. Turpin, alerté par son assistant, douche la joie marseillaise pour un hors-jeu de position indéniable de Rémy devant le but , même si l'ancien Niçois n'a pourtant pas touché le cuir (21e). Gourcuff reste sur le banc L'OM s'enhardit, mais s'expose aussi aux contres lyonnais, qui manquent pour l'heure de précision à l'image de Gomis, Lyonnais le plus en vue avec Jean II Makoun. Le Camerounais, disponible et intelligent dans le déplacement, est décisif dans la surface pour libérer Lisandro du marquage et permettre à l'Argentin de foudroyer Mandanda, à la réception du centre de Bastos qui a profité de l'absence d'un Taïwo parti la fleur au fusil aux avant-postes (0-1, 35e). Le coup est rude pour l'OM, qui perd pied et laisse Bastos frôler le break sur ce nouveau départ dans le dos de la défense, que le Brésilien manque d'un rien de conclure avant la pause (41e). Marseille doit se relever les manches, mais son début de seconde période emprunté n'en donne pas l'impression. Pourtant, un coup du sort remet l'OM en selle. Une frappe anodine de Cheyrou sur laquelle Valbuena, seul joueur en mouvement dans une défense lyonnaise pétrifiée, dévie le ballon dans le but d'un Lloris battu (1-1, 51e). Les Phocéens sont de retour ! Mais le second souffle manque et c'est au contraire l'OL qui passe tout près d'assommer à nouveau le Vélodrome, manquant simplement de lucidité sur ces opportunités de Makoun, qui oublie Lisandro seul dans l'axe (64e), et de Gomis (70e). Sur les bancs, on s'interroge sur la tactique à mener... On attend le retour de Gourcuff, c'est Delgado que Puel choisit de lancer dans la bataille quand Deschamps substitue Brandao à Gignac, dont la tentative de lob réussie sur Lloris suite à une nouvelle erreur grossière de Diakhaté, échappe le cadre (77e). Ni l'OM, ni l'OL ne feront la différence dans cette fin de match, qui si elle laisse les Marseillais à l'arrêt, préserve l'étonnante dynamique lyonnaise...