Ski : ces questions absurdes que vous vous posez

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Pourquoi les portes sont bleues et rouges ? Pourquoi il n'y a pas de vin chaud à l'arrivée ?

Avant que la Française Tessa Worley ne remporte le slalom géant aux championnats du monde de Schladming, jeudi en Autriche, elle a dû zigzaguer entre des portes rouges et bleues pendant plus d'une minute. Mais pourquoi ce choix de couleurs ? Europe1.fr vous répond et vous apporte quelques précisions sur les autres questions absurdes que vous vous posez.

Pourquoi les portes sont bleues et rouges ?

Mais pourquoi du bleu et du rouge ? "Jusque dans les années 1970, les portes étaient bleues, rouges et jaunes", raconte Bruno Fleury, chargé de mission à la Fédération française de ski (FFS). "Mais dans un souci d'économie, de simplification et de visibilité (les portes jaunes ne se voyaient pas bien), les organisateurs ont adopté le bleu et le rouge. Ce code couleur est le même pour toutes les courses".

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Pourquoi les skieurs portent des tenues extrêmement moulantes ?

Oubliez les bonnets à clochette et autres combinaisons fluos trop grandes. Les pros, eux, enfilent des tenues extrêmement près du corps. Mais les skieurs ne s'infligent pas un tel équipement par plaisir. "Avec ces combinaisons, les skieurs peuvent gagner de précieuses secondes", avance Bruno Fleury. Un peu comme les anciennes combinaisons utilisées par les nageurs, ces tenues offrent une meilleure pénétration dans l'air. Ces équipements conçus en polyamide doivent être homologués avant le début de la saison par la Fédération internationale de ski.

Est-ce qu'on dit accrocher une porte ou riper ?

Dans une scène mythique des Bronzés font du ski, Christian Clavier s'emporte contre Marie-Anne Chazel après avoir manqué sa course (voir ci-dessous). "Je n'ai pas accroché, j'ai ripé", balance Jérôme à Gigi. Qui a raison ? Aucun des deux. "Le terme exact est 'enfourcher'", précise Bruno Fleury, chargé de mission à la FFS. "Les deux spatules des skis doivent passer du même côté du piquet de la porte. Dans le cas contraire, le coureur est disqualifié".

Pourquoi une ligne bleue est dessinée sur la piste ?

"Cette ligne existe uniquement dans les courses de vitesse, à savoir la descente, le super-G et le slalom géant", explique Bruno Fleury. "Dans le slalom géant, les portes sont plus espacées que dans le slalom (27 mètres d'écart contre 10). En fonction du profil changeant de la pente, le skieur peut parfois avoir une confusion. Les organisateurs dessinent donc cette ligne pour améliorer la visibilité". Ces marques aident également les coureurs quand il y a un fort brouillard ou des tempêtes de neige. Pour matérialiser les bosses, la FIS a également décidé de prévenir les skieurs par deux traits bleus situés juste avant.

Pourquoi n'y a-t-il pas de vin chaud dans l'aire d'arrivée ?

Le vainqueur du Tour de France profite d'une petit coupe de champagne sur le podium des Champs-Elysées. En Formule 1, le gagnant s'offre une douche du même breuvage. Et en ski ? Un bouquet de fleurs. Pourquoi n'auraient-ils pas droit à un petit verre de vin chaud, l'alcool préféré des skieurs ? Surtout que l'alcool n'est plus considéré comme un produit dopant dans le ski depuis 2006. En France, rappelons simplement que la Loi Evin interdit la publicité pour les boissons alcoolisées. Quand les championnats du monde font escale dans l'Hexagone, la question ne se pose pas. Mais dans les autres pays ? La question ne se pose même pas pour Bruno Fleury, chargé de mission à la FFS : "les skieurs sont tout de même plus portés sur le temps de leurs adversaires que sur la boisson".

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Pourquoi le public vient-il alors qu'on ne voit rien ?

Les images sont souvent hallucinantes. Agglutinés derrière l'aire d'arrivée, ils sont parfois plusieurs dizaine de milliers à assister aux compétitions. C'est actuellement le cas à Schladming, véritable "République du ski". Mais pourtant, à part quelques images diffusées sur écran géant, la course est reste difficile à suivre. "Ils viennent pour la convivialité, pour les frissons et aussi un peu pour le vin chaud", raconte Bruno Fleury. Dans certains pays, les compétitions de ski sont une véritable fête. "En 1994 aux JO de Lillehammer (Norvège), de nombreux fans restaient toute la nuit sur la piste autour d'un feu".

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