Russie, des soucis avant Sotchi

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JO 2010 - Vladimir Poutine veut "tirer des conclusions" des résultats russes à Vancouver.

JO 2010- Vladimir Poutine veut "tirer des conclusions" des résultats russes à Vancouver. La défaite subie par l'équipe de Russie en quarts de finale du tournoi olympique de hockey, face au Canada (7-3), mercredi, a été l'humiliation de trop pour la fière Russie, déjà privée de titre en patinage artistique - une première depuis 50 ans ! - et qui ne pointe qu'à la cinquième place du classement des médailles. Vendredi, le premier ministre Vladimir Poutine a tiré la sonnette d'alarme, alors que son pays accueillera la prochaine édition des Jeux, à Sotchi, en 2014. "Il faut corriger la situation et créer toutes les conditions nécessaires pour une préparation et une participation convenable aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014". Avec un total de 14 médailles, dont 3 en or seulement - deux en biathlon et une en ski de fond -, la Russie est largement distancée par les autres grandes nations, comme les États-Unis (32), l'Allemagne (26) ou la Norvège (19). Pour autant, l'ancien chef du Kremlin ne veut pas rejeter la faute sur les athlètes. "Evidemment, nous attendions plus de notre équipe, mais ce n'est quand même pas une raison pour baisser les bras, se couvrir la tête de cendres et se flageller jusqu'à l'épuisement, a-t-il déclaré. Nous ne devons pas oublier ceux qui ont obtenu des résultats remarquables, conquis l'or, ou même ceux qui en sont passés tout près. Ils ont fait preuve de caractère olympique." La 2e place de Plushenko comme un symbole Parmi "ceux qui sont passés près", Vladimir Poutine pense sans doute à Evgeni Plushenko, qu'il avait félicité après sa deuxième place dans l'épreuve de patinage artistique derrière l'Américain Evan Lysacek. Mécontent de la notation des juges, le champion d'Europe 2010 a ravivé un climat de guerre froide dans la patinoire, en dénonçant l'influence du lobby anglo-saxon dans le patinage. De retour après une pause de plus de trois saisons, Plushenko n'aura pas été la belle histoire de ces Jeux dont la Russie aurait bien eu besoin. Le principal conseiller diplomatique du président Dmitri Medvedev, Sergueï Prikhodko, s'est lui montré moins diplomate que Vladimir Poutine. Il a déclaré que la performance russe était "en-dessous de toute critique"."Dans une large mesure, c'est une note portée à l'ensemble de nos sports", a-t-il ajouté. Il a également précisé que le président Dmitri Medvedev ne se rendrait pas à Vancouver, alors que, selon une source proche de ses services, il avait été un temps envisagé qu'il ferait le déplacement au Canada juste avant son voyage à Paris, prévu lundi. La Russie et ses dirigeants veulent oublier Vancouver pour mieux penser à Sotchi.