"Rafa VS Djoko" : il n'en reste qu'un

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EPISODE #10 - Nadal s'est qualifié pour la finale. Pas Djokovic. Fin du duel à distance.

Nadal-Djokovic, c’était la finale annoncée de ce Roland-Garros 2011. Pendant toute la quinzaine, Europe1.fr vous a proposé de suivre au jour le jour leurs performances, leur état de forme, leurs sensations et leurs déclarations. Voici le 10e et dernier épisode : Il n'en reste qu'un

LES MATCHES DU JOUR

Côté Nadal. Le quintuple vainqueur du tournoi est de retour. A chaque fois qu'il a été mis en danger par Andy Murray sur son service, vendredi, lors de la première demi-finale, le Majorquin a sorti le coup qu'il fallait. Ce n'était pas encore le Nadal souverain puisqu'il a concédé la bagatelle de 18 balles de break, mais il été suffisamment fort pour ne perdre son service qu'à trois reprises tout au long d'un match qui a duré, et même trop duré, vu le spectacle proposé. Déjà impeccable dans le jeu décisif du troisième set contre Robin Söderling, le n°1 mondial a, une nouvelle fois, dominé son sujet sur les points importants.

Côté Djokovic. Novak Djokovic a-t-il raté sa demi-finale face à Roger Federer, qu'il a perdue en quatre manches ? La réponse est non. Car le Serbe est tombé vendredi sur un Federer en état de grâce. Le n°2 mondial n'a pas grand-chose à se reprocher dans cette rencontre. Il a débreaké très tôt dans le premier set pour ne pas se laisser décrocher. Il a réussi à revenir dans la partie alors qu'il était mené deux sets à zéro. Et il a encore sorti quelques coups fabuleux, notamment en coup droit. Mais le vainqueur de l'Open d'Australie n'a pas réussi à suffisamment varier son jeu pour espérer bousculer Federer.

L'ETAT DE FORME

Côté Nadal. A l'image de ce qu'il avait montré contre Söderling, Nadal semble de nouveau concentré à fond sur son tournoi. Après avoir battu le n°5 mondial en trois sets secs, il a enchaîné avec le n°4, le tout avec une hargne retrouvé. Invité dans le studio de France Télévisions après la rencontre, il a reçu, avec le sourire, un pack de DVD regroupant ses cinq victoires à Roland-Garros. Mais l'Espagnol, qui a fêté ses 25 ans autour d'un gâteau d'anniversaire au village, reste fixé sur son objectif, qui est de remporter pour la sixième fois Roland-Garros. Et c'est peut-être pour cette raison qu'il a souhaité décaler sa conférence de presse pour suivre le jeu décisif de la première manche entre Federer et Djokovic...

Côté Djokovic. Le Serbe, qui n'avait plus joué de match depuis cinq jours, a semblé très tendu en début de rencontre. Et durant les 3h39 qu'a duré la rencontre, il n'a cessé de se lamenter sur son sort, en cherchant le regard de son clan, son coach Marian Vajda en tête. Averti pour dépassement de temps (après avoir fait rebondir une quinzaine de fois la balle...), il est allé s'expliquer avec l'arbitre dès la fin du point, apportant la preuve, s'il en était encore besoin, de sa fébrilité. Trop tendu sur le court, et peut-être rattrapé par la pression, le Serbe a, en revanche, offert une belle accolade à Roger Federer, avant de se balader dans les rues de Paris, comme il l'a expliqué, photo à l'appui, sur son compte Twitter. Très sympa.

LES DECLAS

Côté Nadal. "Non, je n'y pense pas." Interrogé sur la quête du record de Björn Borg, Rafael Nadal a expliqué ne pas penser au record de six victoires à Roland-Garros détenu par le Suédois. "J'ai énormément de respect pour le grand Borg mais je me concentre pour bien jouer, ce qui est pour moi beaucoup plus important", a expliqué l'Espagnol. "Je veux gagner Roland Garros, c'est plus important que de faire aussi bien que lui." Le record de six victoires ne serait alors qu'une conséquence...

Côté Djokovic. "Je ne regrette rien, je ne vais pas commencer à regarder derrière, c'est le sport, c'est la vie." A l'issue de sa défaite face à Federer, Djokovic n'a pas cherché à dramatiser ni à chercher d'excuses. "Il a joué un match incroyable aujourd'hui et tout le mérite lui revient. C'est vraiment un très grand champion qui sait gérer la pression dans les grands moments." Le fait d'avoir été mis au repos forcé en raison du forfait de son adversaire en quarts de finale l'a-t-il gêné ? "Ce n'était pas un handicap. Tout comme le fait de jouer si tard. Certes, la luminosité n'était pas bonne et il était dur de voir la trajectoire des services. Mais en même temps, c'est normal, il était 21h30. Et de toute façon, c'était dur pour tous les deux."

"Rafa VS Djoko", c'est terminé, place maintenant au classique des classiques "Rafa VS Roger"...