Parra libère Clermont

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SYLVAIN LABBE , modifié à
TOP 14 - Grâce à Parra, Clermont se hisse en 1/2 après son succès face au Racing (21-17).

TOP 14 - Grâce à Parra, Clermont se hisse en 1/2 après son succès face au Racing (21-17).C'est Clermont, revenu de nulle part pour s'imposer (21-17), qui retrouvera Toulon en demi-finales à Saint-Etienne dans une semaine. L'ASM, passée si près de la correctionnelle, au bord du gouffre au retour des vestiaires, n'a pas volé sa qualification, ce serait injuste que de le dire, mais le Racing au terme de son exceptionnelle saison, ne méritait sans doute pas une telle sortie en queue de poisson. Le Top 14 est paraît-il devenu le plus grand championnat de la planète rugby, on pourra regretter que ces officiels n'aient pas cru bon de réclamer la vidéo sur une pénalité très contestable au coeur de la seconde période, alors que le Racing tenait sa proie, et un carton jaune sur lequel basculera définitivement la rencontre à dix minutes de la sirène. Cette saison méritait mieux que ce premier barrage entré dans l'histoire par la petite porte... Au coup d'envoi de ce quart de finale, Clermont se met en branle et ses meilleurs éléments s'appliquent. Brock James et Napolioni Nalaga, les héros des trois dernières saisons, sont attendus, ils ne déçoivent pas. La domination territoriale des Auvergnats est totale et James, qui conserve ses prérogatives de buteur, ne tremble pas pour passer les premiers points de cette rencontre des 25 mètres à gauche (3-0, 4e). Pour son premier match de phase finale à 24 ans, son homologue Jonathan Wisniewski ne connaît pas la même réussite à 23 mètres, et plus à gauche des perches (7e). Pourtant, le Racing, fidèle à sa réputation, fait des merveilles des miettes que lui abandonne la défense locale avec cette chandelle pour lui-même de François Steyn, qui trouve le soutien de son pilier Andrea Lo Cicero, dont l'en-avant annihile une réelle occasion d'essai (8e). Ça ne refroidit pas Rougerie et les siens, qui campent de plus belle dans la moitié de terrain adverse et envoient Malzieu en coin défier Wisniewski pour finalement mourir en touche à un mètre de la ligne (11e). Nalaga sort alors de sa boîte pour enrhumer quatre défenseurs au coeur de la défense ciel et blanc avant d'être repris (12e). Alors que la conquête francilienne est en souffrance dans l'alignement, la bataille des packs est équilibrée jusqu'à cette mêlée à cinq mètres enfoncée par l'ASM, qui offre une nouvelle opportunité à James, dont le premier échec n'indique rien de bon pour l'Australien (15e). Mais la marche en avant des locaux se poursuit et Nalaga, à la lutte à la course avec Sébastien Chabal, s'en va même aplatir en coin. M. Gauzere ne fait même pas appel à la vidéo. Dommage elle semble indiquer qu'il y avait bien essai ! Sous cette pression permanente, le Racing paraît fébrile et cède encore sur cette faute au sol que James cette fois concrétise (6-0, 22e).Fin amère pour le RacingClermont pilonne, Clermont tente d'alterner sur les ailes, mais manque de réalisme et à ne pas trouver la faille ne fait qu'accentuer la pression sur son buteur, qui égare trois points de plus (32e). Ce réalisme, dont le Racing sait faire preuve de manière magistrale juste avant la pause avec l'un des premiers ballons abandonnés en touche par l'ASM exploitée sur cette attaque, qui balaye la largeur du terrain sur cette série de passe après contacts et que vient conclure en coin et en force Jacques Cronje. Sollicitée, la vidéo, cette fois, rend son verdict: essai ! Le promu recolle à un point dans un silence de cathédrale (6-5, 38e).A la reprise, l'ASM n'y est pas, concédant deux pénalités coup sur coup ou presque à Wisniewski sur la spécialité maison des Racingmen, un maul stoppé de manière illicite pour prendre l'avantage une première fois dans ce match (6-8, 42e). Puis sur ce coup de pied monumental de Steyn des 50 mètres suite à un geste d'antijeu de Julien Pierre (6-11, 47e). Clermont, qui perd en plus Elvis Vermeulen sur blessure (48e), est en chute libre quand le Racing, c'est le monde à l'envers, affiche la sérénité d'un vieux briscard. Clermont, doit tenter quelque chose. Parra se colle au but, suite à une faute au sol de Masi, et ranime la flamme d'une ogive des 48 mètres (9-11, 49e). Mais Nallet et ses coéquipiers ne s'en laissent pas compter: deux drops de Wisniewski (55e) et surtout de Steyn, monstrueux de près de 60 mètres (!), refroidissent de suite l'ASM que Parra, seule garantie, sur cette nouvelle pénalité dans une position très délicate (61e), parvient tout de même à porter à bout de bras (12-17, 63e). Un dernier coup de pied par-dessus les poteaux du demi de mêlée de l'international que contestent les Franciliens. En vain... Un tournant peut-être d'autant que dans la foulée, Santiago Dellape, d'un coup d'épaule coupable sur Parra, reçoit un carton jaune sévère et lourd de conséquences (15-17, 64e). Dix minutes d'infériorité numérique durant lesquelles l'équipe de Berbizier plie et concède deux nouvelles pénalités (71e, 77e) pour envoyer Clermont rejoindre Toulon à Geoffroy-Guichard dans la plus grande des confusion... La tentative de drop de Mehrtens n'y change rien, le rêve du Racing s'est brisé.