Paris, la vie en rose

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Yannick SAGORIN , modifié à
Ce Paris-là n'a plus grand-chose à voir avec le PSG poussif qui la saison passée avait donné des sueurs froides à ses partisans. Insaisissable depuis le mois d'août, en championnat comme sur la scène continentale, le club de la capitale a prolongé sa série d'invincibilité à Toulouse, samedi, lors de la 9e journée de L1 (0-2). Buteurs dans la ville rose, Sakho et Erding ont ainsi replacé les leurs sur le podium, juste devant un OM qui a dominé Nancy plus tôt dans la soirée (1-0).

Ce Paris-là n'a plus grand-chose à voir avec le PSG poussif qui la saison passée avait donné des sueurs froides à ses partisans. Insaisissable depuis le mois d'août, en championnat comme sur la scène continentale, le club de la capitale a prolongé sa série d'invincibilité à Toulouse, samedi, lors de la 9e journée de L1 (0-2). Buteurs dans la ville rose, Sakho et Erding ont ainsi replacé les leurs sur le podium, juste devant un OM qui a dominé Nancy plus tôt dans la soirée (1-0). "J'ai besoin de savoir si l'équipe est prête à repartir au combat." Antoine Kombouaré peut être rassuré, après deux semaines de trêve internationale, ses troupes n'ont pas perdu ce mordant qui leur permet d'être invaincues en championnat depuis la quatrième levée. Ce soir-là, le PSG s'était incliné sur le terrain de Sochaux (3-1), encaissant notamment un but signé Perquis juste avant la pause. Depuis, les Parisiens n'ont plus vu leurs filets trembler, pas même en coupe d'Europe... A l'heure de pénétrer sur la pelouse du Stadium ce samedi, c'est fort d'une invincibilité de six matches toutes compétitions confondues qu'Edel se présente. Paris n'a plus pris de but depuis 585 minutes dont 540 en sa présence - une solidité défensive que le club de la capitale n'a plus connue depuis la saison 2004-2005. Et cette assise permet aux rouges et blancs - pour l'occasion - de se mettre en évidence d'entrée de match face au quatrième de l'élite, certes, mais face à un TFC qui n'a plus gagné depuis le quatrième acte. A voir les errements de l'arrière-garde toulousaine dans le premier quart d'heure, même si Capoue s'évertue à colmater les brèches, l'on comprend pourquoi. Alors qu'il semble avoir court-circuité une action parisienne à l'entrée de sa surface, Sissoko ne poursuit pas son effort et, guère soutenu par ses coéquipiers, laisse Sakho tenter sa chance en bon capitaine et trouver le soupirail menant au but de Valverde (0-1, 11e). Le mal est déjà fait pour Toulouse, incapable de prendre à défaut un adversaire manifestement en pleine confiance - à l'image de cette splendide volée tentée par Giuly mais bien captée par Valverde (20e). Erding retrouve le chemin des filets Passée une fin de première période relativement sereine, le PSG courbe à peine l'échine à la reprise, tout juste alerté par cette frappe de Braaten écartée proprement par Edel (50e). Mieux, la formation d'Antoine Kombouaré ne tarde pas à reprendre le jeu à son compte - en atteste ce tir ras de Hoarau légèrement dévié par Capoue (55e). Le break n'est toutefois que partie remise, le temps de revenir à la charge, à la faveur d'une interception de Nenê. En une talonnade, le Brésilien déstabilise la défense adverse et trouve un Giuly dont l'extérieur lance Erding sur orbite. Muet depuis la 1ère journée de championnat, l'attaquant turc concrétise enfin (0-2, 56e). Le coup de grâce ! S'ensuivent quelques occasions parisiennes mal conclues - comme cette frappe excentrée de Giuly (59e) ou cette talonnade planante sans doute involontaire d'Erding (69e) - mais aussi et surtout un baroud d'honneur toulousain qu'Edel s'attèle à rendre vain à lui seul. A la parade sur une reprise de Mansaré (73e), une tête de Ben Yedder (79e) ou un coup franc de Machado (81e), le portier camerounais repousse un à un les ultimes assauts haut-garonnais, portant à 630 minutes son invincibilité personnelle, soit sept matches pleins, ce qui n'était plus arrivé au PSG depuis décembre 2001. La troisième place provisoirement occupée par les Parisiens ce soir ne doit donc rien au hasard...