Nantes retient son souffle

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GUILLAUME BARDOU , modifié à
Avec deux petites victoires sur les quinze dernières journées de championnat, le FC Nantes avance à un rythme de relégable. Toujours à portée de la zone rouge, les Canaris jouent une grande partie de leur fin de saison à Nîmes ce vendredi lors de la 32e journée de Ligue 2. En cas de défaite aux Costières, les joueurs de Philippe Anziani verraient leurs adversaires, actuel 18e et premier condamné potentiel, revenir à deux points.

Avec deux petites victoires sur les quinze dernières journées de championnat, le FC Nantes avance à un rythme de relégable. Toujours à portée de la zone rouge, les Canaris jouent une grande partie de leur fin de saison à Nîmes ce vendredi lors de la 32e journée de Ligue 2. En cas de défaite aux Costières, les joueurs de Philippe Anziani verraient leurs adversaires, actuel 18e et premier condamné potentiel, revenir à deux points. Un match à six points. Cette expression, parfois galvaudée, la Jonelière la connaît parfaitement. Entre luttes pour le maintien en Ligue 1 et tentatives de remontées, le club nantais est devenu un habitué des fins de saison sous pression. Si bien que son centre d'entraînement serait tout à fait à même d'accueillir des séminaires d'observation pour entraîneurs cherchant des méthodes de préparation psychologique. Etonnant que Waldemar Kita n'y ait pas encore songé... Les supporters canaris, eux, ont cessé de sourire depuis longtemps. Adieu rêves de retour en Ligue 1, bonjour nouvelles désillusions et galères devant un public de la Beaujoire résigné au point d'en avoir presque oublié ses slogans et banderoles envers son président. Il faut dire que Waldemar Kita a largement chassé le mot ambition de son vocabulaire. Et touché une fois de plus à l'entraîneur, le dixième en douze ans en Loire-Atlantique, le septième depuis son arrivé à la tête du club en 2007. A Nantes, on a appris à se contenter de peu... Exit Baptiste Gentili, l'homme d'affaires franco-polonais a confié la barre du navire au duo Philippe Anziani-Stéphane Ziani. Un mois et demi plus tard, loin d'avoir ressorti la grand-voile, les Canaris sont toujours en rade, incapables d'accélérer le rythme pour se mettre à l'abri. 16e, le FC Nantes demeure à cinq points du 18e, Nîmes qu'il s'apprête à défier vendredi. Le match nul arraché la semaine passée face à un adversaire dijonnais proche, lui, de l'élite, l'installe au moins dans une dynamique positive, celle d'un collectif capable de se démener pour sauver la face. L'ancien entraîneur bastiais ne s'y trompe pas mais se montre prudent sur le site officiel du club: "Ça a redonné un peu de sérénité et de confiance. Maintenant, il ne faut surtout pas relâcher, aller jusqu'au bout des efforts." Il faut dire que les Canaris sont également devenus experts en rechute et inconstance, une spécialité devenue presque aussi emblématique des bords de Loire que le Petit Beurre... Craintif, voire un peu froussard à la veille de ce déplacement périlleux, Anziani se contenterait du coup de peu : "Un nul serait un bon résultat", admet l'ancien attaquant, ayant avant tout à la bouche le fameux "bloc bien en place". Sans négliger d'afficher enfin un peu d'allant malgré la suspension d'Aurélien Capoue : "On se doit de faire un bon match là-bas, et de les taquiner offensivement, parce qu'on en a les moyens. Il faut croire en nous et prendre des points. Dans un premier temps, ça peut être un, mais pourquoi ne pas aller chercher trois points." Nîmes présente en effet le profil idoine pour cela. Avec une seule victoire en championnat depuis le début de l'année 2011, les Crocos sombrent peu à peu, orphelins d'un duo offensif Ayité-Moukandjo qui a quitté le navire à l'hiver, donnant l'image d'un club qui se sabordait. Thierry Froger a repris le gouvernail, et remis un peu d'ordre à domicile, restant sur une victoire et un nul aux Costières. Nantes n'a de toute façon plus le choix et doit opter pour le bon cap en gagnant dans le Gard, s'évitant ainsi une croisière en eaux troubles à l'aube du sprint final...