NBA, on ferme !

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Par la rubrique Basket , modifié à
Sujet à de nombreuses négociations depuis cet été, le lock-out en NBA a atteint son paroxysme lundi soir au moment où les joueurs, sous l'égide de Derek Fisher, ont rejeté en bloc la proposition de la ligue nord-américaine. Pire, les auteurs de cette rébellion ont dissous leur syndicat et vont attaquer en justice la NBA pour position dominante. Sauf renversement, il n'y aura donc pas de saison 2011-2012. Et celle de l'année d'après est également en grand danger.

Sujet à de nombreuses négociations depuis cet été, le lock-out en NBA a atteint son paroxysme lundi soir au moment où les joueurs, sous l'égide de Derek Fisher, ont rejeté en bloc la proposition de la ligue nord-américaine. Pire, les auteurs de cette rébellion ont dissous leur syndicat et vont attaquer en justice la NBA pour position dominante. Sauf renversement, il n'y aura donc pas de saison 2011-2012. Et celle de l'année d'après est également en grand danger. La NBA en 2012, c'est quasiment fini ! Et dire qu'il y a deux semaines, propriétaires et joueurs soutenaient mordicus qu'un "accord (était) à portée de main". A voir certains d'entre eux arriver avec deux heures de retard sur l'horaire prévu, on se doutait que la réunion de la dernière chance n'avait que très peu de chances d'aboutir sur un consensus. Quatre heures de négociations et une conférence de presse auront finalement suffi à écrire le scénario du pire: celle du rejet de la dernière offre. Mais le syndicat des joueurs ne s'est pas contenté de refuser la proposition, il a également décidé de se dissoudre et de porter plainte contre la Ligue pour abus de position dominante via la loi anti-trust. Comme l'avaient fait leurs homologues de la NHL. Aucun des deux camps n'aura donc cédé aux avances de l'autre et les concessions que Derek Fisher et ses acolytes étaient prêts à faire sur le BRI (basketball-related income), le gâteau des recettes générées par la ligue nord-américaine, ont volé en éclats lundi à New York. Cette décision marque donc un vrai changement de stratégie chez les joueurs, même si plusieurs All Stars référencés (Paul Pierce, Dwyane Wade, Dwight Howard ou Ray Allen) avaient déjà appelé de leurs voeux une décertification du syndicat, et donc sa dissolution à court terme. "C'est ici que s'arrête notre chemin en tant que syndicat", a annoncé Fisher, représentant des NBAers, ajoutant que le processus de négociation avait "complètement échoué". Sauf renversement de dernière minute, la saison 2011-2012, déjà amputée de ses deux premières semaines, devrait donc être annulée. David Stern, commissaire de la Ligue, qualifie même cette décision "d'hiver nucléaire", promettant des années de procédure en justice. Si bien que le danger plane désormais sur la prochaine saison. La NBA n'est donc pas près de reprendre son activité, et certains joueurs comme Joakim Noah, invité du "TP Show" sur RMC qui a confié à mots couverts qu'il allait très certainement rejoindre l'Hexagone et la Pro A, pourraient prochainement s'exiler. Le pivot des Bulls ne sera pas le seul dans ce cas, le délai pour porter plainte devant le tribunal suprême des Etats-Unis étant "d'un mois et demi, deux mois" selon Tony Parker. Le lock-out n'a jamais aussi bien porté son nom...