Magny-Cours revient dans la course

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F1 - Le circuit nivernais n'aurait pas fait une croix sur l'organisation du GP de France.

Avec la visite de François Fillon dans le Var le 30 mars dernier, la chose paraissait presque acquise. Il y aurait bien un Grand Prix de France de F1 en 2013 et il aurait lieu sur le circuit Paul-Ricard, au Castellet. Et pourtant, moins d'une semaine plus tard, un concurrent surprise refait son apparition dans le débat : Nevers-Magny Cours, le candidat sortant, qui a accueilli la course de 1991 à 2008 ! "Nous sommes candidats à l'organisation du Grand Prix de France", déclare ainsi dans les colonnes de L'Equipe Serge Saulnier, président de la société d'exploitation du circuit. Le dossier a été déposé au siège de la Fédération française du sport automobile (FFSA). Le match est donc lancé...

"A l'inverse du Paul-Ricard, nous n'avons pas d'investissements lourds à faire pour l'accueil du public", précise Saulnier. "Et du département à la région, nous possédons une cohérence et une unité politique pour faciliter le tour de table financier." La cohérence et l'unité politique, ici, sont socialistes. En effet, les deux collectivités locales concernées par l'organisation du Grand Prix, le conseil général de la Nièvre comme le conseil régional de Bourgogne, réunis au sein d'un groupement d'intérêt public (GIP), sont acquis au Parti socialiste (PS). Le projet du Castellet, lui, est soutenu par l'Etat et Hubert Falco, sénateur UMP et président de la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée.

Le Castellet a une roue d'avance

Pour le moment, même si l'accueil des spectateurs pourrait poser problème (70.000 au maximum contre 140.000 à Magny-Cours), le projet du Castellet dispose d'une roue d'avance, . En effet, les organisateurs ont déjà établi le contact avec le grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, qui leur a envoyé un premier projet de contrat. Mais, en cas de souci financier, "Bernie" sait qu'il peut disposer d'une solution de rechange... "J'ai le sentiment qu'il ne va rien signer avant l'élection présidentielle", convient dans L'Equipe l'ancien patron d'écurie Guy Ligier, soutien du projet de Magny-Cours et actionnaire du circuit. "Je dis franchement ce que je ressens : ce n'est pas perdu pour Magny-Cours. Ce n'est pas gagné, sûrement pas. Mais ce n'est pas perdu !"

Et si les deux circuits s'entendaient pour organiser le Grand Prix de France en alternance ? "Personnellement, je ne suis pas pour", explique Saulnier, qui avance plusieurs arguments : le contrat actuel sur cinq ans, qui lèsera forcément une des deux parties, ainsi que le différend sur la date, Magny-Cours souhaitant se pérenniser en juillet alors que le Paul-Ricard a opté pour fin août-début septembre. La F1 en France en 2013, ce n'est pas encore une affaire qui roule...