Madrid prend du volume

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Régis AUMONT , modifié à
Double vainqueur haut la main de sa confrontation avec Tottenham (4-0, 1-0), le Real Madrid a prouvé en quarts de finale qu'il allait falloir compter avec lui dans cette Ligue des Champions. Les Madrilènes, excepté une malheureuse défaite devant Gijon au début du mois, restent sur une impressionnante série et affichent actuellement une grosse solidité façonnée par José Mourinho. De quoi rivaliser avec le grand Barça ?

Double vainqueur haut la main de sa confrontation avec Tottenham (4-0, 1-0), le Real Madrid a prouvé en quarts de finale qu'il allait falloir compter avec lui dans cette Ligue des Champions. Les Madrilènes, excepté une malheureuse défaite devant Gijon au début du mois, restent sur une impressionnante série et affichent actuellement une grosse solidité façonnée par José Mourinho. De quoi rivaliser avec le grand Barça ? Une affaire rondement menée. Le Real Madrid a totalement maîtrisé son sujet devant Tottenham, le tombeur de l'AC Milan au tour précédent, lors des deux manches des quarts de finale de la Ligue des Champions. Impérial à Santiago-Bernabeu la semaine passée (4-0), solide à White Hart Lane mercredi soir (1-0), le Real a fait forte impression, plus encore que face à Lyon en huitièmes de finale. Une performance qui valide la montée en puissance des Merengue depuis quelques mois et en fait un candidat sérieux à la succession de l'Inter Milan qui a lui abandonné son titre sur les terres de Schalke 04. Alors oui, les partenaires de Cristiano Ronaldo, encore buteur hier soir, vont maintenant se frotter avec le FC Barcelone, l'équipe qui, le 29 novembre dernier, lui avait infligé une leçon de football en Liga (5-0). Oui le Real ne parvient pas à suivre le rythme infernal des Catalans en championnat où huit longueurs les séparent. Mais le club de Castille, petit à petit, monte en puissance. L'effet José Mourinho sans doute. 0.3 but encaissé par match... Arrivé l'été dernier seulement dans la capitale espagnole, après avoir mené l'Inter Milan au triplé Ligue des Champions-Coupe-Championnat, le Portugais est en train de façonner son équipe sur le modèle du club lombard. Priorité est donnée à la solidité défensive, avec une implication de tous. Ce n'est pas un hasard si le Real possède la meilleure défense de la Ligue des Champions, avec seulement 3 buts encaissés en dix matches (0.3 de moyenne par match). A Bernabeu, la cage d'Iker Casillas demeure inviolée, l'Ajax, l'AC Milan, Auxerre, Lyon et Tottenham n'ont pas réussi à faire sauter le verrou. Evidemment, face à Barcelone en demi-finales, un clasico qui va résonner quatre fois en trois semaines d'ici le 3 mai, l'affaire risque d'être différente. La force de frappe du Barça n'a pas son pareil au monde. Mais aujourd'hui plus forts qu'ils ne l'étaient lors de la gifle reçue à l'automne, les Madrilènes, qui hormis une défaite à domicile concédée devant Gijon (0-1) le 2 avril restent sur une belle série et semblent posséder les armes pour chatouiller l'ennemi juré, voire le menacer. José Mourinho reste toutefois prudent. "Nous allons voir ce qui va se passer contre Barcelone. Nous sommes ambitieux. Dans une demi-finale, tout peut arriver." Surtout lorsque deux équipes d'un tel calibre se rencontrent.