Lens respire

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GUILLAUME BARDOU , modifié à
En battant le Stade Malherbe de Caen ce samedi en match en retard de la 18e journée, le Racing Club de Lens est sorti de la zone rouge, une semaine après son succès face à Saint-Etienne. 17e, les Lensois enfoncent les Normands, qui reculent à la 18e place.

En battant le Stade Malherbe de Caen ce samedi en match en retard de la 18e journée, le Racing Club de Lens est sorti de la zone rouge, une semaine après son succès face à Saint-Etienne. 17e, les Lensois enfoncent les Normands, qui reculent à la 18e place. L'effet Bölöni ? Alors que le RC Lens n'avait jamais pu enchainer deux victoires consécutives, l'arrivée du technicien roumain coïncide avec six points pris en une semaine. Certes, les Sang et Or avaient explosé au Parc pour leur rentrée en Coupe de France (5-1), mais le bloc défensif semble depuis afficher un nouveau visage. Franck Queudrue en semblait lui convaincu au micro de Foot+ après la rencontre : "On se sentait tous concernés. Le groupe a pris conscience de sa valeur avec le discours du nouveau coach. Il y a eu vraiment un choc psychologique, on peut pousser un ouf de soulagement mais rien n'est fait". Un nouvel élan, illustré par certaines individualités comme Vedran Runje. D'abord écarté par le nouvel entraîneur, le Croate a été relancé. Avec succès au vu de sa prestation du jour, où il aura su se montrer impeccable sur ses interventions. Plutôt rares, noteront certains. Ils y verront le signe d'une défense retrouvée, où le jeune Varrane, aligné avec Queudrue, affiche une belle sérénité du haut de ses 17 ans. Et quand Toifilou Maoulida semble retrouver ses jambes de 20 ans et une nouvelle motivation, l'animation offensive des Artésiens s'en voit grandement facilitée. L'ancien Auxerrois aura été dans tous les bons coups, montrant une activité de tous les instants. Le match n'aura d'ailleurs montré que bien peu de temps d'observation. L'ombre de la Ligue 2 n'aura aucunement bridé les intentions des 22 acteurs. Rapidement, les Lensois se mettent en action alors que Traoré et El Arabi tentent d'animer les contres caennais. Lens domine mais se casse presque systématiquement sur le dernier verrou normand, un constat favorisant les frappes lointaines, souvent hasardeuses, parfois prometteuses comme celle de Bedimo, bien stoppée par Thébaux (16e). Maoulida ressort sa bandelette Le gardien caennais ne peut en revanche rien sur l'action suivante qui voit Hermach récupérer le ballon suite à un centre repoussé par la défense puis une frappe de Maoulida contrée. Le Marocain reprend de volée aux 20 mètres pour ouvrir le score (20e, 1-0). Rageurs, bien en rythme, les Lensois gèrent parfaitement la fin de première période pour revenir aux vestiaires avec ce court avantage. La deuxième période sera du même acabit. Si Caen n'abdique nullement, Maoulida se charge rapidement d'éteindre leurs ambitions de révolte. Sur une ouverture bien sentie de Sertic, l'attaquant contrôle pour repiquer d'un joli crochet avant de battre Thébaux d'une belle frappe enroulée (2-0, 54e). L'occasion pour l'ancien buteur marseillais de ressortir ses fameuses bandelettes, cette fois en mémoire de sa mère décédée en janvier 2007. Caen tente le tout pour le tout à l'aube du dernier quart d'heure, mais de manière stérile et ce sont d'avantage les Lensois qui manquent de creuser un peu plus l'addition. Mais Jemaa, hors-jeu, puis Akalé ratant le cadre, manquent de donner encore un peu de relief à ce succès. Bollaert, aux chants enfin retrouvés, s'en contentera. Ce samedi, Lens n'est plus relégable, une première depuis le 11 septembre. Idéal avant d'aborder le derby, la semaine prochaine à Lille.