Le mensonge de Bastareaud

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nouveau chapitre dans l'affaire de l'"agression" de Mathieu Bastareaud en Nouvelle-Zélande, samedi dernier à l'issue du test-match entre la France et les Blacks. Alors que des images de vidéo surveillance sont venus contredire la version du joueur français, ce dernier a fourni une nouvelle explication: "J'ai heurté la table de nuit...". Son mensonge pourrait lui coûter très cher.

Nouveau chapitre dans l'affaire de l'"agression" de Mathieu Bastareaud en Nouvelle-Zélande, samedi dernier à l'issue du test-match entre la France et les Blacks. Alors que des images de vidéo surveillance sont venus contredire la version du joueur français, ce dernier a fourni une nouvelle explication: "J'ai heurté la table de nuit...". Son mensonge pourrait lui coûter très cher.Mathieu Bastareaud a dû se résoudre à l'évidence et avouer la vérité. L'international tricolore n'a pas été agressé par quatre à cinq individus en sortant d'une boîte de nuit de Wellington, où il venait de quitter ses coéquipiers après la défaite (14-10) face aux Blacks, comme il l'avait avoué dans un premier temps.La véritable explication, c'est lui qui l'a fourni dans un communiqué publié ce jeudi sur le site de son club le Stade Français: "Je tenais à revenir sur les incidents qui se sont produits en Nouvelle-Zélande. Je dois la vérité à tout le monde. Samedi soir, je suis rentré à l'hôtel après avoir trop bu. Je suis tombé dans ma chambre, j'ai heurté la table de nuit et je me suis ouvert la pommette. J'ai eu honte, j'ai paniqué et j'ai cru que j'allais être renvoyé de l'équipe de France. J'ai raconté cette histoire pensant que cela allait passer (sic), mais vu l'ampleur que cela prend je préfère raconter la vérité".Pierre Camou (Président de la FFR): "Quand on est international, on a des responsabilités"L'affaire avait en effet fait grand bruit en Nouvelle-Zélande, à deux ans de la Coupe du Monde et le joueur a été dépassé par les événements. Dans un premier temps, il avait curieusement refusé de porter plainte, malgré la volonté de la Fédération française de rugby (FFR). Par la suite, sa version des faits a été contredite par la police de Wellington qui a affirmé avoir récupéré des images de vidéo-surveillance montrant un Bastareaud non blessé regagnant en effet son hôtel, mais accompagné de deux autres joueurs, ainsi que de deux femmes, identifiées par la police.Le centre international tente de fournir une explication sur son attitude : "Je ne voulais pas choquer ma famille. J'ai paniqué et je me suis enfoncé. Je tiens à m'excuser auprès de la Fédération Néo-Zélandaise, de la ville de Wellington, des joueurs de l'équipe de France, du staff, de mon club, de mes amis et auprès de tous ceux touchés par cette histoire". Malgré ce mea culpa, le président de la Fédération française de rugby (FFR), Pierre Camou a eu des mots très durs à son encontre: "C'est peut-être une erreur de jeunesse mais quand on est international, on a des responsabilités...""Ça touche le rugby français, mais aussi l'image de la France. Quelque soit l'âge, les faits sont là. La fédération est choquée qu'un joueur du XV de France ait pu mentir et dans ces conditions là. J'ai demandé à la commission de discipline de mener une instruction à ce sujet. A la question de savoir si Bastareaud pourrait porter le maillot bleu actuellement, le dirigeant du rugby français se montre très clair: "Ça me paraît compliqué dans l'immédiat. Le rugby français attend des explications"