Le Bayern au ralenti

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Rémy DE SOUZA , modifié à
En visite vendredi sur le terrain de Hambourg en match avancé de la 9e journée de Bundesliga, le Bayern Munich s'est montré incapable de confirmer son regain de forme entrevu la semaine passée face à Hanovre (3-0) en concédant un match nul et vierge (0-0). Une mauvaise opération pour un club bavarois diminué qui reste englué dans le ventre mou du classement.

En visite vendredi sur le terrain de Hambourg en match avancé de la 9e journée de Bundesliga, le Bayern Munich s'est montré incapable de confirmer son regain de forme entrevu la semaine passée face à Hanovre (3-0) en concédant un match nul et vierge (0-0). Une mauvaise opération pour un club bavarois diminué qui reste englué dans le ventre mou du classement. Neuf points, voilà le nombre de points qui sépare le Bayern Munich du leader de la Bundesliga, le Borussia Dortmund, au terme du déplacement effectué par le club bavarois ce vendredi à Hambourg (0-0). Un écart aux allures d'abysse pour une formation plus habituée à bénéficier d'une avance confortable que de courir après ses concurrents. Mais voilà, le football outre-Rhin a tendance à marcher sur la tête depuis le lancement de cette saison 2010-2011, le début de parcours flamboyant de Mayence et la prise de pouvoir du Borussia s'accompagnant des balbutiements inhabituels des hommes de Louis van Gaal, quelques mois après un doublé Coupe-Championnat et une place de finaliste en Ligue des champions. Ce vendredi, le parfum de la gloire effleurée à Madrid en mai dernier a laissé la place à une réalité beaucoup moins enivrante pour un Bayern en difficulté à l'heure de visiter l'Imtech Arena. Mal en point sur le plan sportif, le Bayern a en plus dû effectuer ce voyage dans le nord du pays affaibli. C'est peu dire puisque Louis van Gaal n'a pu emmener que quatorze joueurs du groupe professionnel dans la deuxième plus grande ville d'Allemagne. Point de Robben, Ribéry, Klose, Van Bommel ou Van Buyten au coup d'envoi mais une défense expérimentale composée de Lahm, Tymoschuk, Badstuber et Pranjic et la présence à la pointe de l'attaque d'un joueur aussi talentueux qu'irrégulier, Mario Gomez. Pitroipa sur le poteau Avec les moyens du bord, le Bayern entame timidement sa joute face au HSV et ne peut même pas compter sur ses hommes forts, à l'image d'un Schweinsteiger à qui rien ne réussit dans un début de partie de piètre qualité. Le round d'observation s'éternise et il faut attendre le quart d'heure de jeu pour assister au premier frisson de la partie, lorsque Müller, discret jusque-là, décoche un missile que Rost parvient miraculeusement à détourner en corner. S'en suivent dix bonnes minutes du Bayern qui ne se traduisent pas par des occasions de but. Porté par son bouillant public, Hambourg réagit mais se distingue par une série de mauvais choix dans la zone de vérité, à l'image de Pitroipa (31e) ou de Van Nistelrooy (34e) qui manquent de précision dans la dernière passe. Le score de parité, logique, vient mettre un terme à quarante-cinq premières minutes tout sauf emballantes. Après le repos, on prend les mêmes et on recommence, à l'exception de Rost, le portier du HSV étant contraint de céder sa place après un choc avec Schweinsteiger. Le ballon file d'un camp à l'autre et les situations dangereuses se veulent épisodiques, comme un symbole de ce match décousu. Jansen tente de forcer le verrou bavarois mais Tymoschuk, l'une des rares satisfactions côté Bayern, dévie son tir (52e). L'entrée de Petric (62e), bourreau du Bayern ces deux dernières saisons, ne changera rien. Et pourtant, le service de l'international croate à destination de Pitroipa aurait pu avoir valeur de passe décisive mais le Burkinabé, s'il trompe Butt, voit son plat du pied droit repoussé par le montant (81e). Hambourg a laissé passer sa chance. Et le Bayern de regagner Munich avec la crainte de voir l'écart le séparant des équipes de tête grandir tout au long du week-end.