Le Barça n'est pas dupe

  • Copié
Michael BALCAEN , modifié à
Non, le Barça n'est pas encore qualifié pour la finale de la Ligue des champions. Malgré le succès acquis à Madrid (2-0) au match aller, les Blaugrana n'entendent pas céder à l'euphorie. Les propos pessimistes des Madrilènes n'ont trompé personne au Camp Nou et si les hommes de Pep Guardiola sont conscients de posséder un avantage important, ils s'attendent, mardi au Camp Nou, à un nouveau duel tendu.

Non, le Barça n'est pas encore qualifié pour la finale de la Ligue des champions. Malgré le succès acquis à Madrid (2-0) au match aller, les Blaugrana n'entendent pas céder à l'euphorie. Les propos pessimistes des Madrilènes n'ont trompé personne au Camp Nou et si les hommes de Pep Guardiola sont conscients de posséder un avantage important, ils s'attendent, mardi au Camp Nou, à un nouveau duel tendu. "Oui, nous sommes éliminés." Lors de la conférence de presse d'après demi-finale aller, José Mourinho, expulsé pendant la rencontre, s'était lâché, critiquant à l'envi un Barça qu'il estimait déjà qualifié. Loin de se conformer à cet avis les coéquipiers de Leo Messi ont préparé cette demi-finale retour avec le plus grand sérieux. On ne galvaude pas un Clasico, encore moins quand il s'agit du quatrième d'une série qui a mis les nerfs, et les organismes, à rude épreuve. On passera sur les recours auprès de l'UEFA qui n'auront sans doute pour seul effet que de motiver encore un peu plus des protagonistes prêts à tout pour disputer cette rencontre. "C'est une demi-finale de Ligue des champions, on doit être super motivés. (...) Madrid viendra pour se qualifier, attaquer et marquer", prévient dans les colonnes de Sport un Dani Alves au coeur de l'actualité puisqu'à la demande du Real Madrid, l'UEFA a étudié l'attitude de six joueurs qui auraient simulé afin de tromper l'arbitre. Une attitude qui aurait conduit, selon le Real Madrid à "l'expulsion injuste de Pepe". L'instance européenne n'a pas donné suite à cette demande, quand à Dani Alves il n'a pas souhaité répondre à la question de savoir si oui ou non, Pepe l'avait touché estimant que trop de gens avaient déjà répondu à sa place pour dire tout et son contraire en fonction des aspirations des uns et des autres. Puyol ne lâche jamais rien Du côté du club, les messages à destination du public se sont multipliés pour que ce match retour soit une grande fête. Le Camp Nou sera évidemment plein pour l'occasion et après les trois premières rencontres loin de Barcelone (deux à Madrid, une à Valence), ils vont enfin pouvoir se délecter d'un Clasico à domicile, ce qui ne devrait évidemment pas gâcher leur plaisir. Ils auront de surcroît l'opportunité de voir un Andres Iniesta encore ménagé ce week-end lors du revers contre la Sociedad (1-2) mais qui sera bien là pour cette demi-finale retour. Ce sera également le cas d'un Carles Puyol dont l'importance ne peut être démentie. De fait, le capitaine représente une source de motivation indéniable. Outre son apport sur le terrain, le défenseur n'arrête pas d'haranguer, de replacer ou encore de motiver ses coéquipiers, ce qui n'est jamais négligeable. Gerard Piqué conte une anecdote, dans les colonnes d'El Pais qui explique parfaitement le personnage: "Le match était arrêté, il y avait la civière, on gagnait 4-0, il ne restait que 3 minutes et il (Puyol) n'arrêtait pas de crier : « Gerard », je lui réponds « quoi, le match est arrêté », il réplique : « peu importe, reste attentif, je te connais !» J'étais mort de rire. En ce sens, il m'a beaucoup appris", glisse-t-il. Ne rien lâcher, voilà exactement ce dont aura besoin le Barça face au Real, mardi au Camp Nou. Et avec Puyol sur le terrain et Guardiola en amont, les Blaugrana seront prêts pour le combat.