La sensation Sloane Stephens

Stephens salue son idole, qu'elle vient de déboulonner, mardi, en quarts de finale de l'Open d'Australie.
Stephens salue son idole, qu'elle vient de déboulonner, mardi, en quarts de finale de l'Open d'Australie. © REUTERS
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avec agences , modifié à
TENNIS - La jeune joueuse américaine a sorti Serena puis fait ensuite le spectacle au micro.
Stephens face à Serena (930x620)

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Personne n'en doutait, à commencer par nous. L'Américaine Serena Williams allait remporter l'Open d'Australie dans la foulée de Wimbledon, des JO, de l'US Open, du Masters et du tournoi de Brisbane. Et puis, une toute jeune compatriote, de douze ans sa cadette, est venue bouleverser tous les pronostics, mardi, en quarts de finale.

Son nom : Sloane Stephens. Ce n'est pas une parfaite inconnue, notamment pour le public français. Vingt-neuvième joueuse mondiale, elle a été huitième de finaliste l'an dernier à Roland-Garros. Mais la Floridienne n'avait jamais disputé de quart de finale d'un Majeur. Alors, de là à battre son idole dont les posters ornaient sa chambre... "C'est complètement fou, je pense que je vais coller un poster de moi-même sur mes murs", a réagi l'espiègle Américaine de 19 ans.

Pause et sandwich au poulet

Auparavant, sur le court, Stephens avait réussi à rester concentrée alors qu'elle a été rapidement menée un set, 2-0 et que Serena s'est faite soigner pour des spasmes au dos. "Au deuxième tour, mon adversaire était partie aux toilettes pendant sept minutes. Alors trois minutes, c'est rien", a concédé la jeune joueuse en conférence de presse. "J'ai essayé de me détendre, de réfléchir à des trucs et puis j'ai regardé ce que faisait mon entraîneur. Il se trouve qu'il était en train de manger un sandwich au poulet." Et visiblement, cela lui a ouvert l'appétit puisqu'elle a ensuite dévoré sa compatriote pour s'imposer en trois manches (3-6, 7-5, 6-4).

213 textos reçus

Sloane Stephens en conférence de presse (930x1240)

"Ça fait toujours un peu bizarre (de signer ce genre d'exploit ndlr). J'ai parlé avec ma grand-mère. Elle m'a juste dit : "bien joué". Ca m'a fait du bien, ça m'a calmé un peu." Car, tout de suite après sa victoire, Stephens s'est précipitée sur son téléphone avec une certaine frénésie. "Oui, j'étais curieuse de savoir si ma mère avait déjà réagi. Mais je n'arrivais pas à lire parce les messages n'arrêtaient pas d'arriver." En tout, Stephens avoue en avoir reçu "213", et encore, "pas sur le téléphone qu'elle utilise le plus". Sur son smartphone, elle aura pu constater quelques minutes plus tard que les messages de félicitations affluaient également sur Twitter. Plusieurs sportifs, comme l'ancien basketteur Shaquille O'Neal, l'ont saluée.

"Quand vous battez une légende, vous en devenez une", écrit le Shaq. A n'en pas douter, Stephens, qui affrontera Victoria Azarenka en demi-finales, a fait mercredi son entrée dans la cour des grandes.