La même peine pour Evra

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Olivier CHAUVET , modifié à
EQUIPE DE FRANCE - Patrice Evra devra bien purger cinq matches de suspension.

EQUIPE DE FRANCE - Patrice Evra devra bien purger cinq matches de suspension. La Fédération française de football s'est montrée inflexible. Suspendu cinq matches par la commission de discipline de la FFF le 17 août dernier pour son rôle dans la grève de Knysna, en même temps que Nicolas Anelka (dix-huit matches), Franck Ribéry (trois matches) et Jérémy Toulalan (un match), Patrice Evra a vu sa sanction être confirmée jeudi en appel. "La Commission Supérieure d'Appel, réunie ce jour pour examiner l'appel interjeté par le joueur Patrice Evra, a décidé de confirmer la sanction de 5 matchs de non-sélection en Equipe de France prononcée le 17.08.2010 par la Commission Fédérale de Discipline", précise le communiqué laconique de l'instance dirigeante du football français. "Patrice Evra a voulu s'expliquer lui-même, ce qu'il a fait très longuement, et la commission l'a écouté très attentivement, en posant de bonnes questions", a confié son avocat Jean-Yves Foucard à la sortie de l'audition, avant l'énoncé du verdict. "Nous avons demandé qu'aucune sanction ne soit prononcée, a précisé le représentant du joueur, ce dernier ayant refusé de s'exprimer. Il y a l'implication de Patrice à ce mouvement collectif pour lequel tous les joueurs, y compris Patrice, ont reconnu que c'était une bêtise et se sont excusés, ont été sanctionnés. En revanche, pour les manquements aux devoirs de capitaine, la bonne peine, c'est qu'il n'y ait pas de peine". Encore un recours possible Des quatre joueurs sanctionnés - Eric Abidal avait quant à lui été blanchi -, Patrice Evra avait été le seul à faire appel. Une décision à double tranchant pour le joueur qui prenait le risque d'écoper d'une sanction encore plus sévère. Mais le latéral de Manchester United souhaitait être blanchi. Car, selon lui, l'ensemble des joueurs ayant décidé de faire la grève de l'entraînement en pleine Coupe du monde auraient dû être sanctionnés, la décision ayant été prise collectivement. Un argument qui avait pesé dans la décision du sélectionneur Laurent Blanc de se priver des 23 mondialistes pour le match amical face à la Norvège (0-1), le 11 août dernier. La Commission de discipline avait en revanche opté pour des sanctions individuelles, à l'encontre des "meneurs". Anelka avait été le plus sanctionné en raison de ses insultes à Raymond Domenech, point de départ de tous ses événements, suivi du capitaine Patrice Evra, puni pour son rôle de leader dans la mutinerie, tout comme Franck Ribéry. De son côté, Jérémy Toulalan avait écopé d'un match pour avoir contribué à la rédaction de la lettre lue par Raymond Domenech lors de la grève des joueurs. S'il a déjà purgé deux de ses cinq matches de suspension, face à la Biélorussie (0-1) et la Bosnie (2-0), Patrice Evra, à qui il reste un dernier recours possible devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), devra attendre le 9 février prochain et la réception du Brésil au Stade de France pour retrouver le maillot bleu. Si, bien sûr, Laurent Blanc décide de faire de nouveau appel à lui.