La France loin du compte

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Olivier CHAUVET , modifié à
EQUIPE DE FRANCE - Les Tricolores n'ont rien pu faire face à l'Espagne mercredi (0-2).

EQUIPE DE FRANCE - Les Tricolores n'ont rien pu faire face à l'Espagne mercredi (0-2). Trois mois et demi après la qualification pour la Coupe du monde arrachée en barrages face à l'Irlande, l'équipe de France est loin d'avoir rassuré ses supporters. Opposés aux champions d'Europe espagnols, mercredi en amical au Stade de France, les Bleus n'ont jamais semblé en mesure de rivaliser et se sont inclinés en toute logique (0-2). Ils ne restent plus que trois matches(*) aux hommes de Raymond Domenech pour retrouver la confiance avant le Mondial, durant lequel la France affrontera en phase de poules le pays organisateur l'Afrique du Sud, l'Uruguay et le Mexique. Alors que l'équipe de France avait évolué en rouge et l'Espagne en maillot or lors de la dernière confrontation entre les deux équipes à Malaga en février 2008 (défaite des Bleus 1-2), l'équipementier des deux sélections avait une nouvelle fois décidé d'innover en proposant un nouveau maillot blanc aux hommes de Raymond Domenech et une tenue bleue nuit pour ceux de Vicente Del Bosque. Conformément à leur habitude, les joueurs ibériques monopolisent le ballon dès le coup d'envoi face à une équipe tricolore défendant très bas. Les Bleus réagissent par une première incursion de Thierry Henry, mais la maîtrise est bien espagnole et sur une perte de balle du capitaine tricolore, auteur d'une entame de match difficile, Andres Iniesta réalise une très belle ouverture plein axe pour David Villa, qui profite de l'incompréhension entre Julien Escudé et Michaël Ciani, titularisé en défense centrale pour sa première sélection en l'absence de William Gallas, pour ajuster Hugo Lloris (0-1, 21e). Cissé très motivé Toujours impuissants en attaque, malgré la détermination de Franck Ribéry, de retour en Bleu après une longue absence due à de nombreuses blessures, les Bleus vont une nouvelle fois céder en défense. Juste avant le repos, Sergio Ramos, monté dans le couloir droit, est servi dans la surface. Le joueur du Real élimine Escudé d'un crochet et enroule sa frappe, qui, déviée par le défenseur tricolore, trompe Lloris (0-2, 45e). Sonnés, les Bleus, repartis avec le même onze alors que trois joueurs ont fait leur entrée côté espagnol à la mi-temps, se montrent toujours timides en attaque. Henry réussit enfin à combiner avec Anelka, mais son tir n'est pas assez puissant pour inquiéter Iker Casillas (52e). Les champions d'Europe restent dangereux en contre et il faut une belle envolée de Lloris pour stopper la tentative lointaine de Fernando Torres, entré à la pause (61e). Côté tricolore, Anelka ne parvient toujours pas à cadrer sur cette frappe en angle fermée (68e). Les entrées de Sidney Govou, Florent Malouda et surtout Djibril Cissé donnent plus d'allant à l'attaque tricolore. Le joueur du Panathinaikos se distingue sur son premier ballon par une lourde frappe, malheureusement dévissée (78e), avant d'adresser un bon centre à Malouda, dont la tête échoue sur le poteau (79e). Jesus Navas aurait tout aussi bien pu ajouter un troisième but si sa frappe n'avait pas été trop croisée (90e). Malgré une seconde période beaucoup plus consistante des Bleus, il y avait bien une classe d'écart entre les deux équipes. Si Vicente Del Bosque ne devrait pas avoir trop de problèmes pour constituer sa liste pour la Coupe du monde, la tâche de Raymond Domenech s'annonce beaucoup plus compliquée. (*) Les Bleus affronteront le Costa Rica à Lens (le 26 mai), la Tunisie à Radès (le 30 mai) et la Chine à Saint-Pierre (La Réunion, le 4 ou 5 juin).